La filière solaire proDe ce que je ressens, c'est que les installateurs professionnels ne propose que des installations haut de gamme, marchant à coup sûr, mais par conséquent hors de prix
1- l'expertise de conception est chez les fournisseurs de matériel
2- l'expertise de dimensionnement et d'installation est chez l'installateur
Puisque les installateurs ne doivent pas faire de conception, le système les encourage à installer des "kits" venant intégralement d'un même constructeur. Un kit est une solution complète contenant tous les composants et qu'il ne reste qu'à dimensionner (combien de m² de capteurs, combien de litres dans le ballon, etc.)
C'est rassurant en terme de qualité et cela limite la fomation nécessaire.
Pour cette raison, les installateurs sont souvent mono-constructeurs (un installateur installe du DeDietrich, ou du Viesmann, ou du Giordano, ou du Clipsol) et les constructeurs essaient d'embarquer les artisans de leur côté (rien ne sert d'avoir le meilleur matériel si personne ne sait l'installer et donc personne ne le propose).
Les constructeurs amortissent leurs coûts de développement, donc un équipement standard mais intégré dans un "kit" constructeur prend une certaine plus-value.
Pour les constructeurs venant du chauffage, on remarque aussi que ce sont ceux qui font du haut-de-gamme en chauffage (beaucoup sont d'origine allemande) qui font du solaire.
Donc leurs solutions sont aussi haut-de-gamme.
Par contre je suis plutôt d'accord avec François : les installateurs taillent "petit" sur les installations car les devis montent vite avec la taille.La plupart du temps, ils proposent une installation ridicule avec un CESI 200l et un capteur pour un prix elévé, en faisant miroiter aux gens que celà ne leur coutera pas grand chose grace au crédit d'impot.
Nous sommes encore dans un marché de niche où les équipements coûtent chers, et ont un gros impact sur le prix global de l'installation.
Alors que c'est le contraire dans la plupart des domaines en France : la main d'oeuvre est très chère et le système à installer ne représente finalement que 50% du montant des factures.
On ne devrait pas monter des CESI de moins de 300 litres, sinon la couverture du solaire chute fort (on ne peut pas se permettre un seul jour sans soleil, même en été, on est donc pas autonome en ECS solaire en plein été).
Monter un "kit" de 8 ou de 16 m² ne représentent pas une grosse différence de main d'oeuvre pour l'installateur, mais les capteurs en kit constructeurs coûtent cher au m². Donc la tendance est de proposer des kits de petite surface et faible volume car cela produit une facture "phsychologiquement" acceptable.
L'installateur fait sa marge sur l'installation du CESI (et aussi une part sur le matériel), pas sur les économies engendrées par son exploitation...
Cordialement