Bonjour Guytwo1,
Ce serait bien si tu mettais à jour ta localisation.
Nous aimons savoir qui d'où vient qui, et pour le solaire ça donne une indication des besoins en énergie et de l'apport solaire.
Bravo si tu es déjà en phase de mise en route.
Nous sommes intéressés par des photos et plus tard ton retour d'expérience.
Cela permet de tirer les leçons les uns des autres.
Quelques éléments de réponse :
- c'est quoi un systeme drain back?
C'est un système où la boucle solaire (capteurs et lignes) ne sont remplis de caloporteur que lorsqu'il y a de la chaleur à collecter.
Quand la collecte se termine, le caloporteur s'écoule par gravité dans un réservoir et la boucle reste vide.
Principaux avantages du système : pas besoin d'antigel (les capteurs sont vides en phase de gel) et pas de gestion de la surchauffe à prévoir (quand le ballon est au maximum, on arrête la collecte).
Pas de soupape de sécurité, pas de vase d'expansion.
Principal inconvénient : la géométrie de la boucle solaire doit permettre sa vidange totale par gravité, donc doit comporter une pente significative des capteurs vers le réservoir.
- en cas de ballon > à 90 °c : faut-il arrêter la circulation?
Il vaut mieux ! La plupart des ballons ne sont pas garantis au dessus.
L'arrêt sur température limite doit faire partie de toute régulation.
Car la limite est atteinte quand il y a peu de tirage, par exemple quand on est partis en week-end ou en vacances.
En théorie, si les 90°C sont mesurés en haut du ballon, cela ne signifie pas qu'il y a 90°C dans tout le ballon.
- quel doit être la capacité minimale du vase d'expansion?
Ca dépend du volume de la boucle solaire et de la gestion de la surchauffe.
Si l'installation ne vaporise jamais (parce qu'on a prévu quelquechose d'autre pour gérer la surchauffe), le vase doit compenser la dilatation du liquide caloporteur. C'est comme pour une installation de chauffage central, mais il faut prendre large car les températures vont beaucoup plus haut (disons 130°C sous pression, au delà ça vaporise).
Si la stagnation est le moyen de gestion de la surchauffe (cas de la plupart des installations commerciales), le vase doit aussi compenser une partie du volume de caloporteur vaporisé, et là le volume est beaucoup plus grand.
- la soupape à 3 bars est-elle suffisante?
et dans ce cas quel risque pour l'installation?
Elle empêche que la pression monte au dessus de 3 bars dans l'installation.
Il ne sert à rien de mettre la boucle solaire sous une pression énorme, cela augmente un peu la température de vaporisation.
1,5 bar permet déjà de monter sur un toit de 10 mètres.
La soupape est justement là pour protéger contre une surpression.
Le vase doit compenser la dilatation jusqu'à 3 bar (à supposer qu'il est correctement gonflé).
Au delà, la soupape s'ouvre pour alléger et relache un peu de liquide.
C'est un comportement de sécurité qui ne se produit qu'en cas "d'accident" car ensuite quand la pression retombe, il faut remettre du caloporteur à la main dans le système.
- comment protéger le vase d'expansion des hautes temperatures.
Plus exactement, c'est sa membrane qu'on protège.
- On le connecte sur la ligne froide (celle qui va aux capteurs)
- On met le connecteur vers le haut, car la membrane est ainsi vers le bas. Si on ne peux pas, on fait une bonne lyre anti thermo-siphon.
- On peut éloigner le vase du reste de l'installation (quand il est gros, c'est plus pratique), et le relier par une ligne cuivre
non isolée
- à quelle température monte le panneau sans circulation?
Ca dépend des capteurs, c'est une données du fabriquants.
Cette donnée est mesurée lors des essais CSTB ou Solar Keymark.
L'intervalle est entre 150 et 250°C.
Et tant que j'y suis: quelle position de vitesse pour le circulateur (premier prix de Brico Dépot) avec une installation en tube cuivre de 14/16mm ?
Il faut voir la courbe débit/perte de charge du circulateur en question.
En général, sur une petite installation avec des lignes fines, la vitesse basse suffit.
Mais à la bonne saison (maintenant), on voit moins la différence car la puissance permet de chauffer vite.
Si le débit est faible, il y a un fort écart entre le caloporteur qui va aux capteurs et celui qui revient. Cela chauffe l'ECS plus haut, mais le rendement du capteur est moins bon.
=> moins de chaleur, mais à température plus haute
Si le débit est fort, le contraire se produit, le caloporteur chauffe moins dans les capteurs, mais le rendement des capteurs est meilleur
=> plus de chaleur, mais température moyenne
Tiens nous au courant.
Cordialement