Plancher chauffant et dalle en terre
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- py73
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Re,
Pour fluidifier le mortier on peut aussi additionner du Teepol (savon liquide de chantier), rapproche -toi du technico commercial de St Astier pour plus d'infos .
D'autre part, pour avoir fait beaucoup d'enduits chaux ou terre (400 m² de façades (int et ext)sur paille ou roseaux), la terre est de loin la plus facile et la plus agréable à travailler...
@ +
P-Y
Pour fluidifier le mortier on peut aussi additionner du Teepol (savon liquide de chantier), rapproche -toi du technico commercial de St Astier pour plus d'infos .
D'autre part, pour avoir fait beaucoup d'enduits chaux ou terre (400 m² de façades (int et ext)sur paille ou roseaux), la terre est de loin la plus facile et la plus agréable à travailler...
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P-Y
Passez à l'électricité 100% renouvelable avec Enercoop !
http://www.enercoop.fr/
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C'est déjà fait, c'est ce technico commercial qui m'a conseillé le sika avec le bati chaux (le bati-chaux contient du ciment).rapproche -toi du technico commercial de St Astier pour plus d'infos .
Je vais étudier le Teepol, as tu essayé avec la chaux ou la terre ?
Le mélange terre est-il vraiment plus fluide que le mortier de chaux ?
- py73
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Salut pcrochat, tous,
je parle d'enduit chaux ou terre façades) et non de mortier pour une chape.
Pour des infos concernant la terre, rapproche toi de Caracol sur Grenoble
http://www.eco-caracol.com/ecoconstruction.php#
@ +
P-Y
je parle d'enduit chaux ou terre façades) et non de mortier pour une chape.
Pour des infos concernant la terre, rapproche toi de Caracol sur Grenoble
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P-Y
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je n'arrive pas a aller sur le site de caracole car ma connexion et lente mais je suis super intereressé aussi par ce sujet
je voulais faire une dalle chauffante pour un psd au depart en ciment avec fluidifiant (le seul endroit dans ma maison ou il y aurai du ciment d'ailleur) mais la terre serai bcp plus ecologique et j'ai une minipelle en plus donc pas dure a creuser les 9m3 dont j'ai besoin
Mais ma question et surtout sur la resistance .....
Est ce assé resistant pour ne pas fendre sous la chape chaux sable qui me servira a poser des terre cuite ? on pourrai pas la fibrer avec de la paille `?
j'ai chercher sur google mais encore rien trouver d'interessant a ce sujet
je voulais faire une dalle chauffante pour un psd au depart en ciment avec fluidifiant (le seul endroit dans ma maison ou il y aurai du ciment d'ailleur) mais la terre serai bcp plus ecologique et j'ai une minipelle en plus donc pas dure a creuser les 9m3 dont j'ai besoin
Mais ma question et surtout sur la resistance .....
Est ce assé resistant pour ne pas fendre sous la chape chaux sable qui me servira a poser des terre cuite ? on pourrai pas la fibrer avec de la paille `?
j'ai chercher sur google mais encore rien trouver d'interessant a ce sujet
- jojoduchato
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[quote="Pulux"]Je réfléchie à la réalisation d' un plancher chauffant excluant la dalle béton. L' idée serait : hérisson - isolant - polyane - dalle en béton de terre - chape chaux- carrelage. La dalle serait composée de terre argileuse, sable à béton, et fibres végétales. Cette dalle sera damée au fur et à mesure du séchage afin de refermer les éventuelles fissures. Le circuit du plancher chauffant sera posé sur cette dalle, attaché à un treillis soudé, le tout coulé dans une chape chaux sable. Ce plancher recevra du carrelage.
Y-a-t-il un risque de vouloir réaliser ce type de plancher chauffant ?
Aurais-je une bonne conductivité?
Mes inquiétudes, l' éventuelle humidité bloquée entre le polyane et le carrelage, (de la tommette serait largement préférable, mais le prix me fait un peu hésité)[/quote]
Attention la chaux et le treillis soudé ( donc métal!) ne font pas bon ménage. La chaux est corrosive pour le métal.
Ceci dit je suis moi aussi à la recherche d'info sur la réalisation d'une chape sans ciment. J'ai commandé deux anciennes revues de la maison écologique qui traite de cela (pas plus tard qu'hier le N° 15 et le N°34 -de mémoire! plus un PDF sur le même sujet. Je vous tiens au courant si vous le désirez.
Amitie, Fraternité, Solidarité Sobriété et
Négawattivité.....http://www.negawatt.org/
sans oublier un site qui démarre: http://www.moins2watts.fr/
Y-a-t-il un risque de vouloir réaliser ce type de plancher chauffant ?
Aurais-je une bonne conductivité?
Mes inquiétudes, l' éventuelle humidité bloquée entre le polyane et le carrelage, (de la tommette serait largement préférable, mais le prix me fait un peu hésité)[/quote]
Attention la chaux et le treillis soudé ( donc métal!) ne font pas bon ménage. La chaux est corrosive pour le métal.
Ceci dit je suis moi aussi à la recherche d'info sur la réalisation d'une chape sans ciment. J'ai commandé deux anciennes revues de la maison écologique qui traite de cela (pas plus tard qu'hier le N° 15 et le N°34 -de mémoire! plus un PDF sur le même sujet. Je vous tiens au courant si vous le désirez.
Amitie, Fraternité, Solidarité Sobriété et
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- patrick07
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Bonsoir,
Généralement le treillis ne sert que de support pour attacher les tuyaux, on s'en fout un peu qu'il soit bouffé. De toutes façons il ne contribue que de façon marginale à la conduction thermique de l'ensemble.
Moi qui n'ai rien retenu de mes cours de chimie je ne vois pas comment une matière super alcaline comme la chaux pourrait attaquer de l'acier, il me semble que se sont plutôt les acides qui attaquent les métaux ???
Ou alors c'est le côté hygrophile et respirant de la chaux qui maintient une ambiance humide et oxygénée favorisant la formation de l'oxydation ???
Généralement le treillis ne sert que de support pour attacher les tuyaux, on s'en fout un peu qu'il soit bouffé. De toutes façons il ne contribue que de façon marginale à la conduction thermique de l'ensemble.
Moi qui n'ai rien retenu de mes cours de chimie je ne vois pas comment une matière super alcaline comme la chaux pourrait attaquer de l'acier, il me semble que se sont plutôt les acides qui attaquent les métaux ???

Ou alors c'est le côté hygrophile et respirant de la chaux qui maintient une ambiance humide et oxygénée favorisant la formation de l'oxydation ???

Patrick
[url=https://ard-tek.com/index.php/forum/sujets-recents]Le forum du MaxiSun[/url]
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- berlo
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Le ferraillage avec la chaux est déconseillé, je pense aussi que cela est du à l'humidité qui transit à travers la dalle puisque celle-ci est perméable à la vapeur d'eau. En soi, ce n'est pas très grave que la ferraille rouille, mais par contre en rouillant il y a gonflement et ça risque d'éclater la dalle de chaux qui n'est pas aussi résistante que du béton (qui lui est très dur mais cassant du coup).
J'ai lu qu'on pouvait armer la chaux avec des roseaux, on doit pouvoir mettre des fibres aussi....
J'ai lu qu'on pouvait armer la chaux avec des roseaux, on doit pouvoir mettre des fibres aussi....
Bonjour
j'aurais eu également tendance a vous renvoyer sur le forum systèmeD avec les dalles de chaux, chape et chauffage au sol.
Je coule ma dalle isolante début septembre (chaux liège) en chantier encadré par une spécialiste de la chaux.
Ses recommandations: pas de chanvre ou de paille dans une dalle..risques de pourrissement.
Pas de Polyane, sinon la dalle ne respire plus et on a plus vite fait de faire livrer une toupie de ciment...
Chape chaux sable pour plancher chauffant (chape mince 5-6cm), la chaux est mauvaise conductrice de chaleur et ne sèche pas vite. Autant dire que ce n'est pas forcément le matériau idéal pour le plancher chauffant, mais bon, ça marche quand même selon ceux qui l'ont fait, à part une montée en température très très lente...d'où un système a réserver à une résidence principale.
Pas de ferraillage, donc les tuyaux PER seront fixés avec un système queue de cochon plastiques dans les plaques de liège.
A voir à l'usage mais pour l'instant le couplage solaire-bois et dalle chaux m'a semblé le plus cohérent pour rénover et chauffer une vieille ferme jurassienne.
j'aurais eu également tendance a vous renvoyer sur le forum systèmeD avec les dalles de chaux, chape et chauffage au sol.
Je coule ma dalle isolante début septembre (chaux liège) en chantier encadré par une spécialiste de la chaux.
Ses recommandations: pas de chanvre ou de paille dans une dalle..risques de pourrissement.
Pas de Polyane, sinon la dalle ne respire plus et on a plus vite fait de faire livrer une toupie de ciment...
Chape chaux sable pour plancher chauffant (chape mince 5-6cm), la chaux est mauvaise conductrice de chaleur et ne sèche pas vite. Autant dire que ce n'est pas forcément le matériau idéal pour le plancher chauffant, mais bon, ça marche quand même selon ceux qui l'ont fait, à part une montée en température très très lente...d'où un système a réserver à une résidence principale.
Pas de ferraillage, donc les tuyaux PER seront fixés avec un système queue de cochon plastiques dans les plaques de liège.
A voir à l'usage mais pour l'instant le couplage solaire-bois et dalle chaux m'a semblé le plus cohérent pour rénover et chauffer une vieille ferme jurassienne.
Bonjour
désolée d'avoir commencé le hors sujet.
Dalle chaux liège avec granulés de liège, pour ses propriétés isolantes et sa résistance à l'humidité. Liège en plaque (40mm min) au dessus pour continuer l'isolation et pour permettre de fixer les tuyaux du plancher chauffant.
L'alternative étant une dalle chaux bille argile ou chaux pouzzolane (très drainante) mais pas particulièrement isolante...donc il aurait fallu avoir une isolation sur la dalle plus conséquente...au prix de la plaque de liège, ça chiffre vite! En plus le béton de liège & chaux est très allégé, ce qui compte quand on pousse sa brouette.
Si j'avais une construction neuve le fait que mon sol puisse respirer ne serait pas primordial, mais comme j'ai des murs de pierre de 60 cm sans fondations vieux de 300 ans, j'ai besoin d'une dalle qui gérera l'hygroscopie de façon raisonnable. Et sans pour autant avoir envie de me peler quand je pose un pied par terre...
désolée d'avoir commencé le hors sujet.
Dalle chaux liège avec granulés de liège, pour ses propriétés isolantes et sa résistance à l'humidité. Liège en plaque (40mm min) au dessus pour continuer l'isolation et pour permettre de fixer les tuyaux du plancher chauffant.
L'alternative étant une dalle chaux bille argile ou chaux pouzzolane (très drainante) mais pas particulièrement isolante...donc il aurait fallu avoir une isolation sur la dalle plus conséquente...au prix de la plaque de liège, ça chiffre vite! En plus le béton de liège & chaux est très allégé, ce qui compte quand on pousse sa brouette.
Si j'avais une construction neuve le fait que mon sol puisse respirer ne serait pas primordial, mais comme j'ai des murs de pierre de 60 cm sans fondations vieux de 300 ans, j'ai besoin d'une dalle qui gérera l'hygroscopie de façon raisonnable. Et sans pour autant avoir envie de me peler quand je pose un pied par terre...
- berlo
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ok, merci d'avoir répondu.
j'ai hésité entre granulé de liège et billes d'argile. Pour l'instant je pars sur les billes car peut-être possibilité d'avoir une toupie. La carrière n'est pas trop éloignée et j'aime mieux rester dans le minéral. Mais bon niveau isolation c'est médiocre, c'est ce qui m'ennuie, surtout que j'ai un hérisson ventilé en dessous et un plancher chauffant au dessus...
j'ai hésité entre granulé de liège et billes d'argile. Pour l'instant je pars sur les billes car peut-être possibilité d'avoir une toupie. La carrière n'est pas trop éloignée et j'aime mieux rester dans le minéral. Mais bon niveau isolation c'est médiocre, c'est ce qui m'ennuie, surtout que j'ai un hérisson ventilé en dessous et un plancher chauffant au dessus...
- jojoduchato
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Isoler ou ne pas isoler un plancher chauffant ?
Utiliser la terre, laquelle , en quantité suffisante et bien disposée , permettrait de se passer de chauffage ou presque !
,
Voilà, ci- après, quelques réflexions qui font part de mes modestes connaissances en thermiques du bâtiment et qui finissent sur une interrogation car le sujet est complexe . En outre comme le dit Jp Oliva dans les années 60/70 on disposait en France des gens qui avaient des bonnes connaissances en thermique et en utilisation du solaire. Mais voilà ces gens là n'étaient pas politiquement corrects ( ils n'étaient pas par exemple pour le nucléaire et voulaient inscrire dans les règlements d'urbanisme "un droit au soleil" )
Donc on a prié ces dames et messieurs d'aller exercer leurs talents ailleurs ! Résultat : on a perdu 100 ans !
Donc après cette entrée en matière pas du tout inutile -je pense- je reviens au sujet :
Isoler où ne pas isoler un plancher chauffant ?
C'est la question que je me pose ?
Ne serait -ce que parce que je suis un peu limite en réservation puisque j'ai 9 cm hors tout ( carrelage compris).
En premier, il est certain qu'il est nécessaire d'isoler en périphérie des pièces pour les parties qui sont en communication avec l'extérieur . Une isolation horizontale sur 50 où 60 cm dans le sol est indispensable-de préférence à l'intérieur-. L'isolation verticale est possible aussi mais plus difficile. (Au plus prés des murs il y a en effet contournement des fondations et les calories s'en vont . La chaleur qui est stockée plus vers l'intérieur, elle, s'accumule dans le plancher et dans le sol).
Ceci étant dit suivre à la lettre les recommandation des normes thermiques type rte 2005 ne conduit pas forcément à l'optimum loin s'en faut !
C e que j'ai appris avec notamment Jean-Pierre Oliva ( puisque l'on en parle dans le forum et que c'est une vraie référence ) c'est que l'on ne peut pas raisonner uniquement avec des valeurs de déperdition des parois. Des maisons anciennes pour lesquelles on pu identifier des qualités thermiques officiellement pas très bonne ( U pas très bon ) se sont révélées après des tests grandeur nature pas si mauvaises que ça question déperdition (Des bâtiments datant de la guerre de 14 ont été contrôlés . Leurs dépenses énergétiques ont été établies entre 150 et 230 kwh/m2/an. LA RT 2005 fixe la dépense à un maximum de 250 kwh/ m2/ an!).
Le « U » qui représente ce qu'une paroi perd en watt par m2 et par degré celsius (ou kelvin )ne fait pas tout !.
La législation française ne raisonne qu'en thermique statique. Le U ne tient pas compte des échanges de flux non permanents ( voir la pièce jointe ), il ne tient pas compte des capacités des matériaux comme (1) l'effusivité et (2)la diffusivité qui sont pourtant des propriétés essentielles en matière de confort thermique. Ces propriétés sont en rapport avec les capacités thermiques des matériaux et par exemple de leurs facultés d'évapo-transpiration . De ce point de vu , la terre a de remarquables capacités que n'ignoraient pas nos « Anciens ».
Un mur en terre absorbe de la chaleur l'été et restitue de son humidité accumulé durant les saisons intermédiaires, l'hiver (sous nos latitudes !). Le processus d'échange provoque un rafraichissement. A l'inverse, lorsque le temps est plus froid et humide la terre accumule l'humidité. Le mur de terre est alors le siège de phénomènes de condensations qui dégagent de la chaleur. (3)
En fait la terre se comporte comme un régulateur thermodynamique qui régule en outre l'humidité.
Reste a savoir comment utiliser intelligemment ces facultés extraordinaires lorsque l'on doit composer avec des matériaux contemporains existants, déjà installés, pas toujours facile a éradiquer . D'autant que ceux ci peuvent, malgré l'énergie grise qu'ils engendrent, recéler des propriétés thermiques intéressantes ( un mur en béton aura une bonne inertie pour stocker la chaleur l'hiver à condition de ne pas y mettre un isolant devant !)
Tout ceci pour m'interroger sur la place de la terre dans un plancher chauffant ainsi que cela a été fait. (Les murs de terre chauffants se font de plus en plus).
Un sol en terre compacté de 10 cm d'épaisseur ( par exemple ) avec un circuit d'eau à l'intérieur. Sur le dessus un carrelage en terre cuite posé sur un mortier maigre de sable et de chaux de 3 à 4 cm d'épaisseur ?
(1)L'effusivité thermique caractérise la vitesse à laquelle la température d'un matériaux varie. Plus l'effusivité est élevée plus le matériaux absorbe de l'énergie sans se réchauffer notablement. Par exemple il faut seulement 10 minutes au liège pour passer d'une température de 5 à 10 ° alors qu'il faudra 330 minutes à la faïence, 80 minutes à un bois tendre !
(2)la diffusivité est la vitesse de réponse d'un matériaux pour transmettre une variation de température. Plus la valeur est petite plus le matériaux freine la pénétration de la chaleur. Pour répondre au confort d'été on choisira des matériaux a faible diffusivité comme le bois qui permet un déphasage pouvant aller au delà de 12h avec de la laine de bois. ( la laine de verre par exemple a une grande diffusivité et ne répond pas du tout au confort d'été sauf à la mettre en très grande épaisseur. ( 70 à 80 cm !)
(3)En fait c'est précisément ce qui se passe dans un « frigo » ou un climatiseur sauf que l'on n' utilise pas d'énergie pour compresser le gaz, en l'occurrence la vapeur d'eau !.)
Utiliser la terre, laquelle , en quantité suffisante et bien disposée , permettrait de se passer de chauffage ou presque !
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Voilà, ci- après, quelques réflexions qui font part de mes modestes connaissances en thermiques du bâtiment et qui finissent sur une interrogation car le sujet est complexe . En outre comme le dit Jp Oliva dans les années 60/70 on disposait en France des gens qui avaient des bonnes connaissances en thermique et en utilisation du solaire. Mais voilà ces gens là n'étaient pas politiquement corrects ( ils n'étaient pas par exemple pour le nucléaire et voulaient inscrire dans les règlements d'urbanisme "un droit au soleil" )
Donc on a prié ces dames et messieurs d'aller exercer leurs talents ailleurs ! Résultat : on a perdu 100 ans !
Donc après cette entrée en matière pas du tout inutile -je pense- je reviens au sujet :
Isoler où ne pas isoler un plancher chauffant ?
C'est la question que je me pose ?
Ne serait -ce que parce que je suis un peu limite en réservation puisque j'ai 9 cm hors tout ( carrelage compris).
En premier, il est certain qu'il est nécessaire d'isoler en périphérie des pièces pour les parties qui sont en communication avec l'extérieur . Une isolation horizontale sur 50 où 60 cm dans le sol est indispensable-de préférence à l'intérieur-. L'isolation verticale est possible aussi mais plus difficile. (Au plus prés des murs il y a en effet contournement des fondations et les calories s'en vont . La chaleur qui est stockée plus vers l'intérieur, elle, s'accumule dans le plancher et dans le sol).
Ceci étant dit suivre à la lettre les recommandation des normes thermiques type rte 2005 ne conduit pas forcément à l'optimum loin s'en faut !
C e que j'ai appris avec notamment Jean-Pierre Oliva ( puisque l'on en parle dans le forum et que c'est une vraie référence ) c'est que l'on ne peut pas raisonner uniquement avec des valeurs de déperdition des parois. Des maisons anciennes pour lesquelles on pu identifier des qualités thermiques officiellement pas très bonne ( U pas très bon ) se sont révélées après des tests grandeur nature pas si mauvaises que ça question déperdition (Des bâtiments datant de la guerre de 14 ont été contrôlés . Leurs dépenses énergétiques ont été établies entre 150 et 230 kwh/m2/an. LA RT 2005 fixe la dépense à un maximum de 250 kwh/ m2/ an!).
Le « U » qui représente ce qu'une paroi perd en watt par m2 et par degré celsius (ou kelvin )ne fait pas tout !.
La législation française ne raisonne qu'en thermique statique. Le U ne tient pas compte des échanges de flux non permanents ( voir la pièce jointe ), il ne tient pas compte des capacités des matériaux comme (1) l'effusivité et (2)la diffusivité qui sont pourtant des propriétés essentielles en matière de confort thermique. Ces propriétés sont en rapport avec les capacités thermiques des matériaux et par exemple de leurs facultés d'évapo-transpiration . De ce point de vu , la terre a de remarquables capacités que n'ignoraient pas nos « Anciens ».
Un mur en terre absorbe de la chaleur l'été et restitue de son humidité accumulé durant les saisons intermédiaires, l'hiver (sous nos latitudes !). Le processus d'échange provoque un rafraichissement. A l'inverse, lorsque le temps est plus froid et humide la terre accumule l'humidité. Le mur de terre est alors le siège de phénomènes de condensations qui dégagent de la chaleur. (3)
En fait la terre se comporte comme un régulateur thermodynamique qui régule en outre l'humidité.
Reste a savoir comment utiliser intelligemment ces facultés extraordinaires lorsque l'on doit composer avec des matériaux contemporains existants, déjà installés, pas toujours facile a éradiquer . D'autant que ceux ci peuvent, malgré l'énergie grise qu'ils engendrent, recéler des propriétés thermiques intéressantes ( un mur en béton aura une bonne inertie pour stocker la chaleur l'hiver à condition de ne pas y mettre un isolant devant !)
Tout ceci pour m'interroger sur la place de la terre dans un plancher chauffant ainsi que cela a été fait. (Les murs de terre chauffants se font de plus en plus).
Un sol en terre compacté de 10 cm d'épaisseur ( par exemple ) avec un circuit d'eau à l'intérieur. Sur le dessus un carrelage en terre cuite posé sur un mortier maigre de sable et de chaux de 3 à 4 cm d'épaisseur ?
(1)L'effusivité thermique caractérise la vitesse à laquelle la température d'un matériaux varie. Plus l'effusivité est élevée plus le matériaux absorbe de l'énergie sans se réchauffer notablement. Par exemple il faut seulement 10 minutes au liège pour passer d'une température de 5 à 10 ° alors qu'il faudra 330 minutes à la faïence, 80 minutes à un bois tendre !
(2)la diffusivité est la vitesse de réponse d'un matériaux pour transmettre une variation de température. Plus la valeur est petite plus le matériaux freine la pénétration de la chaleur. Pour répondre au confort d'été on choisira des matériaux a faible diffusivité comme le bois qui permet un déphasage pouvant aller au delà de 12h avec de la laine de bois. ( la laine de verre par exemple a une grande diffusivité et ne répond pas du tout au confort d'été sauf à la mettre en très grande épaisseur. ( 70 à 80 cm !)
(3)En fait c'est précisément ce qui se passe dans un « frigo » ou un climatiseur sauf que l'on n' utilise pas d'énergie pour compresser le gaz, en l'occurrence la vapeur d'eau !.)
- Fichiers joints
-
- on note que la courbe rouge qui monte presque jusqu'a 400 watts à 12h est situé plus souvent au-dessus du zéro et que le mur non isolé a un peu de déperdition entre 18 et 8 h du matin .
- U réel et U statique d'un mur.jpg (322.62 Kio) Vu 3026 fois
Modifié en dernier par jojoduchato le lun. juin 28, 2010 8:15 am, modifié 3 fois.
[quote="Pulux"]Je réfléchie à la réalisation d' un plancher chauffant excluant la dalle béton. L' idée serait : hérisson - isolant - polyane - dalle en béton de terre - chape chaux- carrelage. La dalle serait composée de terre argileuse, sable à béton, et fibres végétales. Cette dalle sera damée au fur et à mesure du séchage afin de refermer les éventuelles fissures. Le circuit du plancher chauffant sera posé sur cette dalle, attaché à un treillis soudé, le tout coulé dans une chape chaux sable. Ce plancher recevra du carrelage.
Y-a-t-il un risque de vouloir réaliser ce type de plancher chauffant ?
Aurais-je une bonne conductivité?
Mes inquiétudes, l' éventuelle humidité bloquée entre le polyane et le carrelage, (de la tommette serait largement préférable, mais le prix me fait un peu hésité)[/quote]
Félicitation!!
Tu es vraiment un pro!
Bon courage pour la réalisation.
Y-a-t-il un risque de vouloir réaliser ce type de plancher chauffant ?
Aurais-je une bonne conductivité?
Mes inquiétudes, l' éventuelle humidité bloquée entre le polyane et le carrelage, (de la tommette serait largement préférable, mais le prix me fait un peu hésité)[/quote]
Félicitation!!
Tu es vraiment un pro!
Bon courage pour la réalisation.