Comment faire la priorité chauffage planchers/murs chauffant

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clincks
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Message par clincks »

Bonjour et joyeux noel à tous,

j'ai le projet de faire du chauffage par le soleil.

Après de nombreuses lectures sur le sujet (sur le forum autoconstruction solaire notemment), je suis arrivé à la conclusion qu'il faut pour y arriver respecter quelques règles simples:
1. Travailler avec la température la plus basse possible (planchers chauffants, murs chauffants)
2. Travailler en "direct", sans échangeur. (Les échangeurs étant sources de pertes d'énergie)

Si j'ai bien compris le principe n°2 sur le plan concept, je ne suis pas sur d'avoir bien cerner comment mettre cela en oeuvre...

J'imagine un circuit dans lequel l'eau/glycollée est envoyée dans les planchers/murs chauffants puis (si plus besoin d'apport) l'eau/glycollée est "redirigée" vers le serpentin bas d'une cuve de stockage (échangeur).

Maintenant quelques questions:

1. D'après ce que j'ai lu, on ne peut passer au delà d'une certaine température dans les planchers/murs chauffants. Comment résoudre ce problème? Je suppose que la solution est une vanne x-voies.
Mais justement, une vanne 3 ou 4 voies??? Quels avantages inconvénients entre une 3 ou 4 dans ce contexte? Comment est on sur de ne pas dépasser la température maximum d'entrée permise dans le circuit chauffage?

2. Comment fait-on pour "passer en mode été"? Est-ce automatique? Faut-il prévoir cela dans la régul? Une vanne manuelle???

3. Le circuit dans ce cas est entièrement glycollé... Y a t'il des avantages/inconvénients auquels il faut faire attention?

4. Comment définir le débit? Car d'un côté on a le débit dans les capteurs solaire à respecter, de l'autre on à le débit dans les planchers/murs chauffants. Comme on travaille en direct, je ne vois pas comment peut-on modifier un débit sans en modifier l'autre :?

5. Quel est la durée de vie de l'eau glycollée dans un tel usage?

6. Comment pourrais-je "brancher" ce système sur un chauffage radiateur existant? En cas de défaut de soleil, j'aimerais prioritairement chauffer (avec la chaudière) les planchers/murs avant les radiateurs (qui ne fonctionneraient qu'en dessous d'une température de consigne basse (16°C par exemple).

Beaucoup de questions... mais que je crois étroitement liées entre-elles.

Merci pour vos réponses.

Stéphane

PS: Un schéma de principe annoté serait le bienvenu...

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p_bricoleur
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Message par p_bricoleur »

Bonjour,


Sur les principes, OK :

1) Travailler à une température la plus basse possible n'est pas 100% nécessaire mais améliore énormément le rendement car il permet d'utiliser plus de calories solaires qui sont l'hiver également à "basse" température.

2) Les échangeurs "ne perdent" pas d'énergie eux-mêmes (surtout s'il s'agit d'un serpentin dans un stockage).
Par contre, il n'en font pas toujours exactement ce qu'on voudrait.

Les transferts de chaleur sont toujours imparfaits :

- on a une perte de température dans le secondaire (c'est néfaste au rendement, voir point 1)

- les échanges dépendent des températures du primaire et secondaire (qui sont bien sûr variables), il faudrait dimensionner les échangeurs pour le cas le pire, ce qui est impossible vu les tailles et les coûts induits


Sur les questions :

1) En effet, on utilise une vanne de mélange motorisée qui régule la temprature de sa sortie en mélangeant de l'apport chaud avec de l'eau de retour.

Vanne mélangeuse 3 ou 4 voies... elles font la même chose dans cette fonction.
Une 4 voies est plus chère et je ne vois pas l'apport.
J'ai assisté quelques fois à des débats d'experts sur les pour et les contre, sans conclusion claire.

La vanne de mélange bien régulée assure qu'on ne dépasse pas la température maximale, à condition qu'il n'y ait pas trop d'à-coups de température à l'entrée chaude (le temps de fermeture est de plusieurs dizaines de secondes).

On met aussi sur les planchers chauffants une vanne thermostatique de sécurité qui se ferme si la température de sécurité est dépassée.


2) Tout dépend de ce qu'on veut faire en mode été et de comment la régulation pilote le chauffage l'hiver.
En été, le plancher chauffant ne marche pas (circulateur à l'arrêt), et le circuit solaire chauffe très fort (surtout s'il est calculé pour du chauffage) au point que la question du mode été est "que vais-je faire de toutes ces calories ?"
En général, on isole la partie chauffage en fermant des vannes.

3) Le circuit de chauffage plein d'eau glycolée.
Je n'ai pas de recul sur cette configuration.
Ceux qui ont expérimenté cette solution auront un retour plus pratique.

Précautions minimales :

- le glycol est polluant, on ne doit pas vidanger son circuit de chauffage aux égouts.
Conséquence : ne pas bricoler son circuit à la moindre occasion : il faut récupérer le glycol à chaque fois et le remettre.
Avoir des vannes isolant les différentes parties du circuit est indispensable.

- le glycol est nécessaire : il faut éviter le remplissage à l'eau pure, car cela dilue le glycol et donc les températures minimales admissibles.
Tous les remplissages doivent se faire à la bonne proportion eau/glycol.

- il faut vérifier le tenue au froid du circuit régulièrement (chaque année comme pour la voiture).

- si on a un stockage en eau de chauffage (1000 litres par exemple), ça commence à faire beaucoup de glycol...

4) Si les débits solaire & chauffage sont très différents, il faut une connexion entre les circuits de type "bouteille de mélange" où les 2 circuits seront connectés.

5) Voir point 2.
Retours d'expériences souhaitées sur ce point.

6) Avec un dispositif d'adaptation comme vu en 4), on peut connecter plusieurs circuits. Chaque circuit a un circulateur piloté par la régulation selon les priorités.
Exemple :
- boucle solaire activée dès que la température solaire est supérieure à 25°C
- boucle PSD activée si solaire ou demande en chauffage
- chaudière activée si demande en chauffage et pas de solaire
- boucle de stockage activée si solaire en marche et pas de chauffage nécessaire

Un exemple de système multi-circuits :
http://maisonsolaire.free.fr/index.html

Cordialement

Cordialement

olivierd
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Message par olivierd »

Qurestion à deux balles :

pourquoi pour le point 1 ne pas utiliser comme vanne mélangeuse trois voies un simple mitigeur thermostatique, de douche ou plus sérieux, du genre de ceux qu'on met dans les douches collectives??? on le règle sur la temp de consigne, par exemple 23° et on n'a plus à y toucher, la vanne de sécu=rité ferme le circuit si le retour est trop chand.
2 kWc mal exposé, (10 kWh/jour en été, 0.2 l'hiver, PV à l'ombre) à mettre sur le toit, auto conso quasi complète sauf panne ou blocage routeur quand on est là.
Zéro injection depuis le routeur

clincks
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Message par clincks »

Quel est la température maximum qu'accepte une vanne mélangeuse en entrée?

On pourrait avoir jusqu'à (presque) 100°C dans mon cas...
Est-ce compatible avec ce genre de matériel?

Merci.

Stéphane

olivierd
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Message par olivierd »

j'en sais rien, c'était une idée comme ça, que j'essaierai de toute façon, reste à trouver un truc qui tiennent bien et qui ne dérive pas comme les robinet bas de gamme de chez casto qui se dérèglent, et finissent par donner d el'eau brûlante qd ils sont sur la graduation 25°...
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