Voilà mon analyse, je me place pour ce raisonnement en France, pour des installations de particulier (les industriels et collectivités utilisent déjà des moyens d'éclairage à basse consommation: fluo, ampoules au mercure ...)
- 1- en moyenne, on chauffe près de 7mois/an
2- moins de 10% de la consommation électrique des ménages est due à l'éclairage
3- pendant les 7 mois chauffés de l'année, on utilise 8/10 de l'énergie consacrée à l'éclairage.
4- une ampoule à incandescence de 60w, produit une énergie calorifique de 60w*95% soit 57w,
5- le même éclairement en ampoule basse consommation, produira seulement 12w calorifique,
6- les ampoules classiques à culot ne représentent que 60% des installations d'éclairage ( ne sont pas directement remplaçables les ampoules basse tension 12v, les ampoules à spot 220V, les tubes "néon", les tubes incandescents, les ampoules halogènes, les installations à variateur ...)
7- les ampoules classiques (et remplaçables) ne représentent que 40% des lumens utilisés
L'énergie économisée est la différence entre l'énergie consommée par les ampoules à incandescence et celle des ampoules basse consommation pendant la période d'été où on n'utilise pas de chauffage.
soit 400 * 2/10 * 40/100 * 3/4 = 24 kWh (disons 3 euros pour être large)
C'est moins de 5% de la consommation consacrée à l'éclairage, moins de 0,5% de la consommation électrique,
en comparaison c'est quelques dizièmes de degré en plus sur le point de consigne de la climatisation .... , ou bien l'éclairage annuel de votre bouton de sonnette...ou bien dans la RT2005 (Réglementation thermique) c'est l'énergie annuelle correspondante à 0,1m2 d'un logement parisien.
L'énergie dissipée par nos ampoules à incandescence assure le chauffage de plus de 2m2 de nos logements, cette énergie il faudra bien compenser si on utilise un autre éclairage.
Dans le cas du chauffage électrique, l'opération est transparente puisque les radiateurs vont au même coût remplacer l'energie manquante.
Pour les ménages utilisant un autre moyen de chauffage....
Cas de la pompe à chaleur : très peu différent des radiateurs électriques, je passe.
Cas du gaz, pétrole, bois : l'économie se compensera par un surcoût de la source du chauffage ( environ 20m3 de gaz)
Cas du solaire par panneaux thermiques, c'est difficile à évaluer mais c 'est bien le seul cas qui se rapproche de la thèse officielle du gain par l'ampoule basse consommation, on simplifiera en comptant le gain théorique 400 * 3/4, soit 300kWh qu'il faut compenser par du capteur solaire supplémentaire....
Cas du solaire photovoltaique : se rapporter au système de chauffage utiliser
En généralisant à la consommation électrique des particuliers, la réduction de consommation électrique ne sera que de 1/1000, à peine 0,3/1000 de la consommation électrique totale française. En prenant une grosse louche des chiffres EDF
on peut estimer à 150GWh l'économie réalisée, c'est l'énergie électrique correspondante par exemple à :en 2007 Consommation domestique 144TWh, Consommation Totale 408TWh
- - la consommation annuelle de 7500 logements à chauffage électrique,
- ou bien 2 jours de production d'une centrale nucleaire type Bugey (3600MW)
- ou bien 15 millions d'euros au tarif Heure pleine, c'est seulement 3 millions d'ampoules à basse consommation, même pas 10% de la quantité à renouveller annuellement.
C'est honteux, et je ne compte pas l'énergie (fossile) de remplacement, et le surcroit de consommation pour produire ces ampoules...
avec un peu de chance on va y perdre beaucoup plus que le gain promis ....
A part d'engraisser quelques financiers, l'échange des ampoules "éconolomiques" ne va finalement apporter que des ennuis,
fort investissement pour l'usager (les lampes et leur appareillage parfois), des contraintes fortes pour le recyclage, des risques sanitaires....
comme dirait un certain homme de coeur: ces mecs qui décident, tu leur donnes le Sahara, 6 mois après ils rachètent du sable....
COLUCHE Vite, Reviens.....