On finit toujours par payer
Modérateurs : ramses, Balajol, monteric, ametpierre
On finit toujours par payer, c’est moi qui vous le dit.
Depuis la création de la société, j’ai du être contacté par 290 millions de sociétés organisant un « premier » salon ENR, à l’image de Mérindol, qui, il faut bien le dire, fonctionne pas trop mal.
Alors, tout le monde s’y met.
Je me suis fixé de ne participer qu’à 2 foires par an, locales qui plus est.
Celle de CHATEAURENARD (la ville où j’exerce) et celle de FONTVIEILLE (par affinité avec les dirigeants de l’association l’organisant).
C’est à chaque fois du boulot, au moins 2 à 3 jours de préparation et 1 journée de rangement.
Les retombées commerciales sont souvent floues, ne cherchant pas à « prendre des commandes » sur la foire mais plutôt à montrer que j’existe, que je suis là, disponible à expliquer les principes des matériels que j’installe.
Un peu par conviction et un peu commerçant aussi, je suis.
J’aurais même aimé en faire un peu plus, des salons ENR, rien que pour l’esprit « foire », mais l’expérience si dessous m’a très –très très très- fortement refroidit.
Depuis : CHATEAURENARD, FONTVIEILLE et … Basta !
Il y a de ça quelques temps (été 2007), je suis contacté par une société organisant dans mon coin un salon sur les ENR pour le mois de novembre.
Le premier réflexe est de répondre par la négative, je ne suis pas intéressé.
« Oui, mais vous vendez et installez des poêles à granulés et nous n’avons pas, sur l’ensemble des participants, de poêles à granulés …», me répond l’organisatrice.
Ah, alors là, ça peut peut-être faire changer la donne…
En effet, un salon ENR, pas trop loin de chez moi, sur les coteaux d’Aix en Provence, et étant le seul à exposer des poêles à granulés, ça peut être intéressant. Pédagogiquement et … commercialement.
Soit.
« Si vous n’avez personne, alors, je veux bien participer » que je lui réponds alors.
« Vous êtes sur, personne de personne, même pas en réservation ? » que je lui redemande,on ne sait jamais…
« Nous n’avons personne, promis juré. Je vous envoie la liste des participants ainsi que les places disponibles pour que vous puissiez choisir votre emplacement parmi ceux restant ».
OK, allons-y.
Ca coûte la modique somme de 800 euros pour 3 jours, aussi, j’ai plutôt envie d’axer la comm. sur le poêle à granulé plutôt que sur le solaire, mais comme je fais un peu les 2, je vais donc de ce pas demander du matos d’expo à mes 2 fournisseurs du moment.
Faut pas déconner, à 800 balles d’euros le stand, il a intérêt à être plein à craquer.
Pour le poêle, pas de souci, j’en ai un de démo.
Comme il faut que je montre que je fais plusieurs marques, peut-être serait-il bien d’en avoir un second, différent ?
Premier fournisseur solaire : Ok, le matos est à prendre à tel endroit, à restituer à tel endroit. No problèmo.
Comme ce fournisseur (solaire) est aussi fournisseur de poêles à granulés, il me propose que j’achète un poêle pour l’expo, à –2000% pour que je puisse le fourguer rapidos.
Ok sur le principe.
Second fournisseur solaire : Ok sur le principe, ok mais...
Mais, qu’il me dit, nous avons déjà pour le même salon, un client (comprenez un installateur) qui nous a demandé du matos. Il faudrait que vous vous organisiez, pourquoi pas en partageant un même emplacement, pour que vous puissiez exploser les mêmes matériels.
D’autant que vous n’êtes pas sur les mêmes secteurs, ça doit être du domaine du possible.
Ah, oui, c’est pas une mauvaise idée, ça…
Nous entrons donc en contact et je me rends à son bureau/air de vente/stock.
Mis à part 2 ou 3 petits trucs qui normalement m’auraient fait tiquer, je trouve le gars plutôt sympa, il installe depuis quelques temps du solaire, en plus des PAC et de la filtration d’eau.
Je lui demande si c’est pas un peu dur, le solaire, si il arrive a en vivre… bref, des banalités pour amorcer une conversation.
C’est là qu’il m’explique que le solaire, c’est pour entrer chez les gens…
Après et en fonction des besoins du client (qui ne sautent pas aux yeux dudit client, forcément, ce n’est qu’un client), il place une PAC Air/Air avec 300% de marge et/ou un filtre/adoucisseur à 1000% de marge. Alors le solaire, même s’il le place coûtant, ça lui a permis de placer le reste, en plus de placer le contrat de maintenant annuel (PAC+Adoucisseur+Solaire, ma brave dame, pour 200€ par an, vous faites une affaire…), alors il est content.
Le business, mon gars, le business…
Normalement, là, les sirènes d’avertissements retentissent et je me dois de partir en courant.
Mais, bon, comme je ne suis pas sur le même secteur, que ce peut me permettre de couvrir honorablement mes frais de salon (je vous rappelle 800 euros, alors, divisé par 2…, c’est toujours ça)., je met mon mouchoir sur mon amour propre et je laisse tomber.
Nous voilà donc partis pour être d’accord pour 3 jours d’expo à se partager un stand de 4mx4m.
Nous tombons d’accord pour nous partager les contacts.
Je prends le coté droit de la tente, lui, le coté gauche.
Je placerais un capteur à tubes sous vide et 2 poêles à granulés de mon coté, il placera un capteur plan et les chaises et tables de son coté.
Je paye par refacturation le solde du dû à l’organisation directement à mon co-locataire (visiblement, mon colocataire connaît bien les organisateurs, je n’arrive pas à comprendre pourquoi recevoir une facture de lui pour un stand organisé par un tiers, mais bon, encore une fois, pas d’histoire…).
Il les connaît bien, visiblement, car nous récupérons maintenant d’un stand de 8mx4m à se partager en 3…
Mais le troisième larron, qui partage dorénavant notre gîte toilé, que je ne connais pas, fait dans autre chose que les poêles et le solaire thermique, alors pas de souci.
OK.
De toute façon, ça me coûte bien moins qu’il était prévu au départ, alors, soyons cool.
Mais j’ai comme dans l’idée que l’arrangement entre mon co-locataire originel et l’organisateur pour nous octroyer une surface plus importante que prévu ne va pas dans le sens d’alourdir son budget à lui…
OK, après tout, s’il s’en tire à bon compte, tant mieux pour lui, pour autant que ça ne me grève pas mon budget à moi.
Durant les quelques semaines d’attente, pas de grandes nouvelles.
Nous nous mettons d’accord pour gérer l’installation du stand :
Je viendrais avec mes 2 poêles et mon capteur à tubes sous vide à roulettes (expo) et mes photos et affiches.
Lui viendra avec son panneau solaire, un ballon solaire (tiens, ça c’est bien), un capteur solaire « moquette » (pour les piscines), une table, des chaises, et des PAC factices.
Et oui, vous avez bien lu (moi j’ai entendu)… Des PAC factices sur un salon ENR.
Dans quoi je me suis embarqué ?
Nous sommes OK, la veille du jour J, 9h00 du mat ‘, nous devons tous être là pour déballer nos matériels, je préviens : attention, j’ai des trucs lourds à décharger, aussi, si vous ne pouvez être là, pas de souci, je ferais appel à un copain, mais dites le moi tout de suite.
« Pas de blem’ copain, on s’ra là » me répond mon co-locataire.
OK.
Arrive la veille du jour J.
Je prends mes cliques et mes claques (en fait, mes 2 poêles et mon capteur à roulette), le tout dans la camionnette (à l’époque un Partner) et la remorque et zou, nous allons gaiement au parc de l’Arbois, pour le salon HELIOS…
Pour celui qui ne connaît pas le Parc de l’Arbois, à Aix, c’est un peu comme si, toute proportions gardées, vous vous retrouvez dans un hôtel de Beauvais quand on vous avez promis que vous dormiriez à Paris…
C’est un peu vrai vu de Marseille ou de Toulouse mais un peu faux quand même vu de Paris…
Je finis par trouver, avec un peu de mal, forcément, mais j’y arrive.
« Europole de l’Arbois », ancien Sanatorium d’Aix, pour tous les tuberculeux du Sud Est du
début du siècle dernier, laissé à l’abandon pendant 50 ans et réhabilité en zone d’activité depuis une dizaine d’années…
Là bas, je trouve les dirigeants (en fait, le père, déguisé en organisateur, la mère déguisée en hôtesse et le rejeton déguisé en placier).
C’est marrant, mais j’ai comme un goût dans la bouche, vous savez, quand vous avez mangé un truc pas frais…
Mais comme j’en suis là, que j’ai payé ma place (mon tiers de place au prix d’une demie place devrais-je dire), je vais aller jusqu’au bout.
On m’indique donc où se trouve ma tante – pardon- ma tente.
Et hop, direction le centre droit du salon, vers l’allée qui va bien.
J’arrive dans l’allée, je cherche mon stand : « ALPILLES-SOLAIRES / XXX » écrit en ARIAL taille 5 ou 4 ½ sur une feuille A4 collé sur la toile extérieure de la tente, et hop, c’est parti, je stationne devant le stand et je déballe les petits trucs.
Il est 9h30, forcément y’a personne pour m’aider, les autres ne sont pas là.
J’appelle : « Ah, on peut pas venir avant 10h30, on est à la bourre sur un chantier, désolé gars, tu sais ce que c’est les chantiers, hein ? ».
OK OK …, désolé de vous avoir dérangé les gars.
Je suis là, y’a personne…
Quand je dis : « y’a personne », je veux dire : « y’a personne AVEC MOI pour MON MATOS ». Autour, y’a forcément des gens hyper occupés avec LEURS MATOS à EUX.
Mais bon j’ai prévu le coup : j’ai toujours sur moi mon Fenwick de poche.
Je sors donc les poêles avec mon chariot MACC. Bon, même seul, c’est pas forcément un truc marrant.
Reste le capteur à tubes sous vide monté sur ses roulettes, dans la remorque.
Bon, un capteur à tubes sous vide, monté, même placé sur des roulettes et dans une remorque, c’est un peu dur à sortir tout seul.
Qu’à cela ne tienne, j’ai ma caisse à outils, je vais le démonter de dessus la remorque et le remonter morceau par morceau, en une ½ heure ou ¾ d’heure, ça devrait le faire.
Comme le stand est vide, pas de souci, je place le matos à peu près bien comme il devrait être. Je m’assure que rien ne peut tomber, que tout est calé.
On ne sais jamais, on n’est jamais trop prudent.
Et je pars garer la camionnette et la remorque un peu plus loin que dans l’allée.
Faut penser aux autres, quand même !
En revenant du parking (loin), je passe par l’allée qui me fait revenir à mon emplacement (ça fait pensez au camping, vous ne trouvez pas), sans passer par les sanitaires, ni la case prison, mais sans toucher les 20.000 non plus.
Et je lis les affiches A4 scotchées sur les tentes de mon allée, presque toutes fermées (il est encore que midi), les locataires n’arrivant pour installer qu’ordinairement dans l’après midi de la veille du jour d’ouverture, pour des petites manifestations comme celle là.
Comme c’est écrit petit petit (je rappelle taille 5 ou 4 ½ en police ARIAL), je m’approche de chaque tente, une à une et en zigzag, pour lire les noms des copains avec qui je vais partager les trois prochains jours.
« MACHIN-A-EAU » à gauche, « TRUC-SOLAIRE » à droite, « BIDULE-FENETRES » à gauche, … J’arrive à quelques mètres de mon emplacement, à droite dans une ou 2 tentes et le continue à lire :
« DUCHMOL-PHOTOVOLTAIQUE » à droite, «PALAZZETTI » à gauche, « ALPILLES-SOLAIRES/XXX » à droite, …
Hein ! Quoi ! ARGH !
En face de mon notre stand (et non, ce n’est pas qu’à moi, cet emplacement), à gauche en ayant mon notre (décidément…) stand dans le dos, se trouve un stand PALAZZETTI.
PALAZZETTI, vous savez, le fabriquant italien de poêles à petits trucs en sciure compactée… des poêles à … j’ai le nom sur le bout de la langue… à granulés ! oui, c’est ça, à granulés !
C’est pas que ce soit une mauvaise marque, bien au contraire, mais bon, j’ai comme un goût dans la bouche, vous savez, quand vous mangez un truc pas frais… (je l’ai déjà dis, ça, non ?).
Mais là, en plus, j’ai des abeilles dans les oreilles. Au mois de novembre, c’est assez rare de croiser une abeille, alors là, un essaim…
Mais y’a pire…
Sur le coté droit du stand PALAZZETTI, en face donc directement de mon emplacement, se trouve le stand « Tout-Feu-Tout-Flamme » !
« Tout-Feu-Tout-Flamme », agence d’Avignon, est un magasin qui vend … je veux vous faire languir un peu… des poêles à … … … granulés !
Comme cette boutique n’a pas bonne bonne réputation (Internet, les forums et tout et tout), je suis un peu énervé j’ai les boules grave d’avoir ces gens là EN FACE de moi pendant 3 jours.
Je n’ai même plus un goût dans la bouche, c’est direct la gerbe.
Le Stand de PALAZZETTI est tout petit (1 tente de 4mx4m) et le stand de TFTF est très grand (8mx4m).
Je jette un œil dans le stand PALAZZETTI et je vois exposés 2 poêles, sympathiques au demeurant.
Je jette un œil dans le stand TFTF et je vois exposé … rien. Ils ne sont pas encore arrivés.
Il est midi, les gars avec qui je suis sensé partager ma tente ne sont pas encore arrivé, je vais donc retourner chercher le reste de ce que j’avais convenu d’apporter (présentoirs, table, chaises, affiches, kakémonos (présentoirs pliables), …).
J’appelle mes co-locataires et j’ai cette réponse laconique : « Eh, tu va pas appeler toute les 5 minutes, on t’a dit qu’on était occupé, on vient quand on a fini !».
Ah, ok les gars, pas de souci, c’était juste pour savoir si vous alliez venir un jour, mais bon, je vais m’occuper de mes affaires, promis, je n’appelle plus. Vous avez mon téléphone, du coup, si vous, vous avez besoin, ou si un jour vous passez dans le coin, vous savez me joindre.
En sortant du salon, je passe par le stand « organisation/accueil » et j’entends m’expliquer avec l’organisateur à propos des « copains » d’en face.
Y’a personne, c’est midi, j’avais oublié. Les organisateurs sont partis bouffer. Forcément.
Hop, je me casse, direction CHATEAURENARD.
Sur la route aller (encore heureux que ce ne soit pas sur la route retour », coup de téléphone de mon co-locataire : « On vient de passer déposer le capteur, le ballon et le capteur moquette. Impec. On retourne sur notre chantier, on a du taf ».
Heu, que je dis, table, chaises, y’a aussi, hein ?
« Ah, non, on n’a pas ça, c’est vrai, tu peux apporter une table et des chaises, STP ? ».
Comme c’est demandé gentiment, ok, on va voir ce qu’on peut faire.
Je charge le matos et hop, retour à Aix-Sanatorium.
En arrivant, je retrouve le rejeton placier et je lui demande où se trouve son père.
« Là bas, avec les constructeurs de maison en paille », qu’il me dit en repartant en courant vers un gars en camionnette-benne avec des chèvres à l’arrière…
Ben ouais, les chèvres ça doit faire bio.
Je gare mon Partner et je vais vers le Papa/Organisateur du salon-foire aux bestiaux.
J’attends qu’il soit libre (je ne suis pas comme le sauvage qui viendra couper ensuite notre conversation 5 fois parce que un camion a renversé ses pots d’enduits bio et qu’il ne sait pas après qui gueuler) et j’expose mon léger souci :
« Dites moi, cher monsieur, Vous souvenez vous de moi ? ».
« Je suis ALPILLES-SOLAIRES, vous m’avez démarché pour venir à ce salon, vous vous souvenez ? ».
Œil bovin de mon interlocuteur, visiblement plus dans la fleur de l’age.
« Je partage ma tente avec XXXX » que je précise alors, ne voyant arriver dans ses yeux qu’une espèce de flou rétinien de second ordre.
« Mais, si, Machin de XXXX, avec qui je partage la tente, il a tout payé et j’ai payé à lui.
« Ah oui », qu’il me dit, « Machin, et alors ? ».
Ca y est, il a été touché par la grâce, Mon Dieu ! il a imprimé. Ca a mis le temps pour imprimer, la liaison // c’est moins rapide que l’USB, alors forcément…
« Ben, que je dis, c’est que nous avions convenu que j’étais le seul à exposer des poêles à granulés… »
« Ouais », qu’il me dit. « Ah l’époque c’était vrai. Mais depuis, d’autres sont venus.
« Oui, forcément, c’est mieux de l’apprendre ici que quelques semaines plus tôt, ça évite que j’annule le bazar… »
« Bon, tant pis. Mais non seulement je ne suis pas seul, mais en plus, vous m’avez foutu des « copains » en face. Y’a pas moyen de leur trouver une place ailleurs ? »
Bon, pour PALAZZETTI, c’est râpé, que je continu de dire, assertif, mais pour l’autre, là, TFTF, comme il n’est pas installé, y’a peut-être moyen de le placer ailleurs ?
« TFTF ?, ils ne viennent plus, ils ont déposé le bilan hier », qu’il me dit, le gars.
« Nous allons voir comment réaffecter la place disponible ».
A chaque chose malheur est bon, que je pense alors, naïf que je suis encore…
De toute façon, j’ai placé le matos, j’ai payé, je suis là, alors, y’a plus qu’à aller au bout.
Le plus dur est fait.
Je retourne à la tente pour y placer les affiches , les photos, la table, les chaises, les kakémonos.
J’ouvre la tente en dégrafant soigneusement (je veux dire : pas comme un sauvage) la toile qui sert de porte et j’attache la toile à l’armature en acier.
Forcément, ça bouge un peu. Oh, pas beaucoup, juste assez pour faire rompre l’équilibre au capteur plan placé par les copains à 88° d’angle contre l’armature, à l’autre bout de la tente…
C’est marrant comme ça fait comme dans les films au ralenti : J’ai vu tomber le capteur tout doucement… J’ai bien essayé de le rattraper, mais avec le poids et l’inertie …
Ca a fait : « Ccrasssshhhhhh » et plein de verre pilé dans la tente.
Bon, c’est pas grave, c’est qu’un capteur et je ne suis pas vraiment responsable. Ils auraient pu le mettre à plat ou sur un support, les autres cons. Le mettre presque à la verticale, c’était hyper risqué et même si je ne l’avais pas fait tomber, un autre s’en serait chargé, ou même le vent, dans la nuit…
Mais comme je suis un gars honnête (je vous l’ai déjà dis, ça, non ?) et que je ne veux pas mettre les gens en galère, j’appelle mon colocataire et je lui dis que j’ai cassé le capteur. J’explique les circonstances (limite je me fait engueuler), mais bon, on verra ça après le salon, dans l’immédiat, il faut trouver une solution.
Me sentant quand même un peu responsable, je lui dis que je vais contacter le fournisseur du capteur (celui qui est à l’origine de notre intéressante collaboration) et j’explique le bazar.
Il en a un autre, de capteur, en démonstration. Y’a qu’à venir le chercher.
OK, il est déjà 17h00 (le temps de tout nettoyer et de tout bien ranger), le retourne chez le fournisseur qui n’est pas très loin (heureusement) et je prends le second capteur, je signe le BL et hop, retour à Aix, station Sanatorium.
Je place le capteur comme il faut (c’est à dire pas à 88° en équilibre contre le cadre de la tente mais sur un support à 45° que j’ai pris aussi (180 euros) au fournisseur), faudrait pas qu’on en casse un deuxième.
Tout se passe bien jusqu’au soir, je rentre à la maison. Dodo de bonne heure, demain, je me lève tôt.
Le lendemain matin, pas de souci, il faut être sur la foire vers les 9h00, de toute façon, ça n’ouvre pas avant et j’ai préparé le stand, forcément, y’a pas besoin de se précipiter.
Comme il y a au moins une heure de route, qu’on est vendredi, il faut compter au moins 1 heure pour aller là bas, aussi, départ 8h00.
Trajet impec, arrivée 9h00, à l’ouverture.
Je me rends sur mon stand, décidé à passer ces 3 jours le mieux possible, c’est à dire le moins pire possible.
J’arrive dans l’allée et je vois qu’en face de chez nous (et oui, c’est chez nous maintenant, et pour 3 jours), il y a foule, un peu de mouvement, ça bouge…
Et là : « RE – ARGH !».
Effectivement, le pépé sénile organisateur de mes deux a bien tenu sa promesse. L’emplacement de TFTF a été réaffecté à … PALAZZETTI qui est arrivé un peu plus tôt pour installer ses 15 autres poêles à granulés dans ses maintenant 32m².
Demi-consolation : le troisième larron qui devait partager notre 32m² a récupéré les 16m² restants du stand TFTF.
Nous sommes de nouveau 2 à nous partager nos 32m².
Mon co-locataire arrive vers le 9h30/10h00, forcément, lui, il habite à Venelles (4 minutes), la tête dans le cul, complètement naze, avec une extinction de voix.
Un jour de Salon, forcément, faut que ça arrive à quelqu’un ce truc là.
Là, j’ai passé 3 jours vraiment éprouvants.
Le premier jour, y’avait du monde. Heu, du monde à partir de 15h00 et jusqu’à 17h00.
J’ai pas compris tout de suite, mais on m’a expliqué.
Le matin du vendredi, y’a personne, forcément, les gens bossent et aller au parc de l’Arbois pour te balader, faut vraiment le faire exprès.
Mais à partir de 15h00, le vendredi, c’est tout le personnel du parc d’activité de l’Europole de l’Arbois qui sort du boulot (enfin, les sorties sont échelonnées…).
Alors forcément, y’a foule.
Le deuxième jour, samedi. Pas un chat.
Quand je dis : pas un chat, c’est vraiment ça.
Une journée pour rien.
Le troisième jour, Y’avait les visiteurs du dimanche.
Normalement, les visiteurs du samedi visitent et parfois achètent.
Mais les visiteurs du dimanche, visitent pour sortir [les gamins]/[le chien]/[La grand mère]. Entourez la mention valable.
Pas pour acheter, c’est sur, j’ai vérifié.
Bon, moi, j’avais vendu par anticipation le poêle que mon fournisseur solaire m’avait refourgué à –2000%, alors c’était déjà ça.
Surtout que j’avais que ça à vendre et que mon client est venu le chercher le dimanche après midi, alors mon « copain » d’en face PALAZZETTI qui n’avait rien vendu en 3 jours, forcément, il faisait la gueule.
L’expérience n’a pas été inutile car j’ai pu assister à une méthode de vente assez intéressante :
Mon co-locataire ne vendait pas ses chauffes-eau solaires, non, non, non.
Il les donnait.
Il aurait donné sa mère pour vendre ses PAC, ses adoucisseurs et ses contrats d’entretien.
1 CESI filé pour 1 pack [PAC+Adoucisseur] vendu.
Il n’en a pas donné beaucoup des CESI, les PAC étant interdites de séjour même dans ce salon-ci, il n’a pas compris pourquoi les gens le regardaient bizarrement...
Pour ma part, j’ai fait œuvre de pédagogie, j’ai rencontré des gens sympas. Il en est même qui sont devenus des clients, c’est dire. Pas sur le salon, mais après avoir fait plus amplement connaissance, être venu chez eux faire un devis, leur avoir expliqué les choses comme je les voyait…
Les trois jours sont malgré tout passés comme ils sont passés.
C’est dimanche en fin d’aprem’, il faut ranger.
Comme j’ai vendu (et qu’il est parti) mon poêle à –2000%, il me reste l’autre poêle et le capteur à tubes sous vide à roulettes.
Je charge mon matos dans mon Partner et ma remorque, les affiches, les photos, les kakémonos.
Je m’accorde avec mon co-locataire (il reste encore quelques minutes, profitons-en) pour qu’il restitue le capteur plat et le support, comme ses locaux sont à côté de notre fournisseur commun, il déposera le matos lundi à la première heure et nous verrons avec le fournisseur ensemble (c’est à dire à trois) comment on gère la casse.
Soit.
Là encore, naïf est le petit scarabée.
Dans la semaine qui suit, je reçois un coup de fil du commercial en charge à l’époque de XXXX et ALPILLES-SOLAIRES. Le commercial qui nous avait mis en relation, Machin et moi.
Il m’informe que je n’ai pas rendu le capteur comme il était convenu et qu’il faut qu’on voit ensemble comment il me facture un capteur d’occase.
Heu, là, c’est curieux comme on se sent seul, parfois…
J’explique que le second capteur que j’ai emprunté a été rendu par Machin de la Sté XXXX.
J’explique que le premier capteur a été cassé sous mes yeux parce qu’il avait été mal posé par Machin et qu’il serait pertinent que nous nous partagions les frais, d’une façon ou d’une autre.
Il me répond que Machin a bien rendu un capteur, le sien.
Il reste donc de sortie : un capteur et un châssis avec un BL signé de moi…
Et pour le capteur cassé, il veut bien faire un geste et facture le capteur à 50%, à charge ensuite que nous (Machin et moi) nous prenions le reste en charge.
Bon, là, faut qu’on s’explique avec Machin.
J’appelle Machin et je tombe devant un mur :
« C’est pas moi qui ait cassé le capteur, moi j’ai emprunté un matériel et je l’ai restitué. Je n’ai rien à voir avec toi, tes emmerdes, je les connais pas ».
Heu, quand je vous dis que parfois, on se sent seul…
« Et le châssis à 180 euros ? » que j’ai l’affront de dire…
« J’ai pas emprunté de châssis, je n’ai pas rendu de châssis ! ».
Seul…
Bon, j’appelle mon commercial et j’explique la situation.
Nous trouvons un arrangement.
On laisse tomber le châssis et il me facture le capteur à 50%.
Lorsque j’ai vendu 3 ou 4 kits CESI, on laisse tomber la facture.
Le deal me paraît bien. Trop bien. Il y a forcément un loup, mais où ?
Fin de l’histoire, je suis vacciné, je ne ferais plus de salon ENR sauf pour CHATEAURENARD et FONTVIEILLE. Promis juré.
Et encore, seul.
-----------
Epilogue
C’était l’an dernier. J’ai vendu 5 ou 6 kits de ce modèle, de ce fournisseur.
Depuis, le commercial en question s’est barré depuis plusieurs mois.
Cette semaine, je reçois une facture d’une société d’affacturage, pour le règlement d’un capteur d’occase facturé il y a plus d’un an et jamais réglé.
J’appelle mon fournisseur, enfin le boss car le commercial a maintenant disparu.
Pas de trace d’un quelconque accord, le capteur emprunté doit être payé.
Vous savez quoi ?
J’ai payé.
Depuis la création de la société, j’ai du être contacté par 290 millions de sociétés organisant un « premier » salon ENR, à l’image de Mérindol, qui, il faut bien le dire, fonctionne pas trop mal.
Alors, tout le monde s’y met.
Je me suis fixé de ne participer qu’à 2 foires par an, locales qui plus est.
Celle de CHATEAURENARD (la ville où j’exerce) et celle de FONTVIEILLE (par affinité avec les dirigeants de l’association l’organisant).
C’est à chaque fois du boulot, au moins 2 à 3 jours de préparation et 1 journée de rangement.
Les retombées commerciales sont souvent floues, ne cherchant pas à « prendre des commandes » sur la foire mais plutôt à montrer que j’existe, que je suis là, disponible à expliquer les principes des matériels que j’installe.
Un peu par conviction et un peu commerçant aussi, je suis.
J’aurais même aimé en faire un peu plus, des salons ENR, rien que pour l’esprit « foire », mais l’expérience si dessous m’a très –très très très- fortement refroidit.
Depuis : CHATEAURENARD, FONTVIEILLE et … Basta !
Il y a de ça quelques temps (été 2007), je suis contacté par une société organisant dans mon coin un salon sur les ENR pour le mois de novembre.
Le premier réflexe est de répondre par la négative, je ne suis pas intéressé.
« Oui, mais vous vendez et installez des poêles à granulés et nous n’avons pas, sur l’ensemble des participants, de poêles à granulés …», me répond l’organisatrice.
Ah, alors là, ça peut peut-être faire changer la donne…
En effet, un salon ENR, pas trop loin de chez moi, sur les coteaux d’Aix en Provence, et étant le seul à exposer des poêles à granulés, ça peut être intéressant. Pédagogiquement et … commercialement.
Soit.
« Si vous n’avez personne, alors, je veux bien participer » que je lui réponds alors.
« Vous êtes sur, personne de personne, même pas en réservation ? » que je lui redemande,on ne sait jamais…
« Nous n’avons personne, promis juré. Je vous envoie la liste des participants ainsi que les places disponibles pour que vous puissiez choisir votre emplacement parmi ceux restant ».
OK, allons-y.
Ca coûte la modique somme de 800 euros pour 3 jours, aussi, j’ai plutôt envie d’axer la comm. sur le poêle à granulé plutôt que sur le solaire, mais comme je fais un peu les 2, je vais donc de ce pas demander du matos d’expo à mes 2 fournisseurs du moment.
Faut pas déconner, à 800 balles d’euros le stand, il a intérêt à être plein à craquer.
Pour le poêle, pas de souci, j’en ai un de démo.
Comme il faut que je montre que je fais plusieurs marques, peut-être serait-il bien d’en avoir un second, différent ?
Premier fournisseur solaire : Ok, le matos est à prendre à tel endroit, à restituer à tel endroit. No problèmo.
Comme ce fournisseur (solaire) est aussi fournisseur de poêles à granulés, il me propose que j’achète un poêle pour l’expo, à –2000% pour que je puisse le fourguer rapidos.
Ok sur le principe.
Second fournisseur solaire : Ok sur le principe, ok mais...
Mais, qu’il me dit, nous avons déjà pour le même salon, un client (comprenez un installateur) qui nous a demandé du matos. Il faudrait que vous vous organisiez, pourquoi pas en partageant un même emplacement, pour que vous puissiez exploser les mêmes matériels.
D’autant que vous n’êtes pas sur les mêmes secteurs, ça doit être du domaine du possible.
Ah, oui, c’est pas une mauvaise idée, ça…
Nous entrons donc en contact et je me rends à son bureau/air de vente/stock.
Mis à part 2 ou 3 petits trucs qui normalement m’auraient fait tiquer, je trouve le gars plutôt sympa, il installe depuis quelques temps du solaire, en plus des PAC et de la filtration d’eau.
Je lui demande si c’est pas un peu dur, le solaire, si il arrive a en vivre… bref, des banalités pour amorcer une conversation.
C’est là qu’il m’explique que le solaire, c’est pour entrer chez les gens…
Après et en fonction des besoins du client (qui ne sautent pas aux yeux dudit client, forcément, ce n’est qu’un client), il place une PAC Air/Air avec 300% de marge et/ou un filtre/adoucisseur à 1000% de marge. Alors le solaire, même s’il le place coûtant, ça lui a permis de placer le reste, en plus de placer le contrat de maintenant annuel (PAC+Adoucisseur+Solaire, ma brave dame, pour 200€ par an, vous faites une affaire…), alors il est content.
Le business, mon gars, le business…
Normalement, là, les sirènes d’avertissements retentissent et je me dois de partir en courant.
Mais, bon, comme je ne suis pas sur le même secteur, que ce peut me permettre de couvrir honorablement mes frais de salon (je vous rappelle 800 euros, alors, divisé par 2…, c’est toujours ça)., je met mon mouchoir sur mon amour propre et je laisse tomber.
Nous voilà donc partis pour être d’accord pour 3 jours d’expo à se partager un stand de 4mx4m.
Nous tombons d’accord pour nous partager les contacts.
Je prends le coté droit de la tente, lui, le coté gauche.
Je placerais un capteur à tubes sous vide et 2 poêles à granulés de mon coté, il placera un capteur plan et les chaises et tables de son coté.
Je paye par refacturation le solde du dû à l’organisation directement à mon co-locataire (visiblement, mon colocataire connaît bien les organisateurs, je n’arrive pas à comprendre pourquoi recevoir une facture de lui pour un stand organisé par un tiers, mais bon, encore une fois, pas d’histoire…).
Il les connaît bien, visiblement, car nous récupérons maintenant d’un stand de 8mx4m à se partager en 3…
Mais le troisième larron, qui partage dorénavant notre gîte toilé, que je ne connais pas, fait dans autre chose que les poêles et le solaire thermique, alors pas de souci.
OK.
De toute façon, ça me coûte bien moins qu’il était prévu au départ, alors, soyons cool.
Mais j’ai comme dans l’idée que l’arrangement entre mon co-locataire originel et l’organisateur pour nous octroyer une surface plus importante que prévu ne va pas dans le sens d’alourdir son budget à lui…
OK, après tout, s’il s’en tire à bon compte, tant mieux pour lui, pour autant que ça ne me grève pas mon budget à moi.
Durant les quelques semaines d’attente, pas de grandes nouvelles.
Nous nous mettons d’accord pour gérer l’installation du stand :
Je viendrais avec mes 2 poêles et mon capteur à tubes sous vide à roulettes (expo) et mes photos et affiches.
Lui viendra avec son panneau solaire, un ballon solaire (tiens, ça c’est bien), un capteur solaire « moquette » (pour les piscines), une table, des chaises, et des PAC factices.
Et oui, vous avez bien lu (moi j’ai entendu)… Des PAC factices sur un salon ENR.
Dans quoi je me suis embarqué ?
Nous sommes OK, la veille du jour J, 9h00 du mat ‘, nous devons tous être là pour déballer nos matériels, je préviens : attention, j’ai des trucs lourds à décharger, aussi, si vous ne pouvez être là, pas de souci, je ferais appel à un copain, mais dites le moi tout de suite.
« Pas de blem’ copain, on s’ra là » me répond mon co-locataire.
OK.
Arrive la veille du jour J.
Je prends mes cliques et mes claques (en fait, mes 2 poêles et mon capteur à roulette), le tout dans la camionnette (à l’époque un Partner) et la remorque et zou, nous allons gaiement au parc de l’Arbois, pour le salon HELIOS…
Pour celui qui ne connaît pas le Parc de l’Arbois, à Aix, c’est un peu comme si, toute proportions gardées, vous vous retrouvez dans un hôtel de Beauvais quand on vous avez promis que vous dormiriez à Paris…
C’est un peu vrai vu de Marseille ou de Toulouse mais un peu faux quand même vu de Paris…
Je finis par trouver, avec un peu de mal, forcément, mais j’y arrive.
« Europole de l’Arbois », ancien Sanatorium d’Aix, pour tous les tuberculeux du Sud Est du
début du siècle dernier, laissé à l’abandon pendant 50 ans et réhabilité en zone d’activité depuis une dizaine d’années…
Là bas, je trouve les dirigeants (en fait, le père, déguisé en organisateur, la mère déguisée en hôtesse et le rejeton déguisé en placier).
C’est marrant, mais j’ai comme un goût dans la bouche, vous savez, quand vous avez mangé un truc pas frais…
Mais comme j’en suis là, que j’ai payé ma place (mon tiers de place au prix d’une demie place devrais-je dire), je vais aller jusqu’au bout.
On m’indique donc où se trouve ma tante – pardon- ma tente.
Et hop, direction le centre droit du salon, vers l’allée qui va bien.
J’arrive dans l’allée, je cherche mon stand : « ALPILLES-SOLAIRES / XXX » écrit en ARIAL taille 5 ou 4 ½ sur une feuille A4 collé sur la toile extérieure de la tente, et hop, c’est parti, je stationne devant le stand et je déballe les petits trucs.
Il est 9h30, forcément y’a personne pour m’aider, les autres ne sont pas là.
J’appelle : « Ah, on peut pas venir avant 10h30, on est à la bourre sur un chantier, désolé gars, tu sais ce que c’est les chantiers, hein ? ».
OK OK …, désolé de vous avoir dérangé les gars.
Je suis là, y’a personne…
Quand je dis : « y’a personne », je veux dire : « y’a personne AVEC MOI pour MON MATOS ». Autour, y’a forcément des gens hyper occupés avec LEURS MATOS à EUX.
Mais bon j’ai prévu le coup : j’ai toujours sur moi mon Fenwick de poche.
Je sors donc les poêles avec mon chariot MACC. Bon, même seul, c’est pas forcément un truc marrant.
Reste le capteur à tubes sous vide monté sur ses roulettes, dans la remorque.
Bon, un capteur à tubes sous vide, monté, même placé sur des roulettes et dans une remorque, c’est un peu dur à sortir tout seul.
Qu’à cela ne tienne, j’ai ma caisse à outils, je vais le démonter de dessus la remorque et le remonter morceau par morceau, en une ½ heure ou ¾ d’heure, ça devrait le faire.
Comme le stand est vide, pas de souci, je place le matos à peu près bien comme il devrait être. Je m’assure que rien ne peut tomber, que tout est calé.
On ne sais jamais, on n’est jamais trop prudent.
Et je pars garer la camionnette et la remorque un peu plus loin que dans l’allée.
Faut penser aux autres, quand même !
En revenant du parking (loin), je passe par l’allée qui me fait revenir à mon emplacement (ça fait pensez au camping, vous ne trouvez pas), sans passer par les sanitaires, ni la case prison, mais sans toucher les 20.000 non plus.
Et je lis les affiches A4 scotchées sur les tentes de mon allée, presque toutes fermées (il est encore que midi), les locataires n’arrivant pour installer qu’ordinairement dans l’après midi de la veille du jour d’ouverture, pour des petites manifestations comme celle là.
Comme c’est écrit petit petit (je rappelle taille 5 ou 4 ½ en police ARIAL), je m’approche de chaque tente, une à une et en zigzag, pour lire les noms des copains avec qui je vais partager les trois prochains jours.
« MACHIN-A-EAU » à gauche, « TRUC-SOLAIRE » à droite, « BIDULE-FENETRES » à gauche, … J’arrive à quelques mètres de mon emplacement, à droite dans une ou 2 tentes et le continue à lire :
« DUCHMOL-PHOTOVOLTAIQUE » à droite, «PALAZZETTI » à gauche, « ALPILLES-SOLAIRES/XXX » à droite, …
Hein ! Quoi ! ARGH !
En face de mon notre stand (et non, ce n’est pas qu’à moi, cet emplacement), à gauche en ayant mon notre (décidément…) stand dans le dos, se trouve un stand PALAZZETTI.
PALAZZETTI, vous savez, le fabriquant italien de poêles à petits trucs en sciure compactée… des poêles à … j’ai le nom sur le bout de la langue… à granulés ! oui, c’est ça, à granulés !
C’est pas que ce soit une mauvaise marque, bien au contraire, mais bon, j’ai comme un goût dans la bouche, vous savez, quand vous mangez un truc pas frais… (je l’ai déjà dis, ça, non ?).
Mais là, en plus, j’ai des abeilles dans les oreilles. Au mois de novembre, c’est assez rare de croiser une abeille, alors là, un essaim…
Mais y’a pire…
Sur le coté droit du stand PALAZZETTI, en face donc directement de mon emplacement, se trouve le stand « Tout-Feu-Tout-Flamme » !
« Tout-Feu-Tout-Flamme », agence d’Avignon, est un magasin qui vend … je veux vous faire languir un peu… des poêles à … … … granulés !
Comme cette boutique n’a pas bonne bonne réputation (Internet, les forums et tout et tout), je suis un peu énervé j’ai les boules grave d’avoir ces gens là EN FACE de moi pendant 3 jours.
Je n’ai même plus un goût dans la bouche, c’est direct la gerbe.
Le Stand de PALAZZETTI est tout petit (1 tente de 4mx4m) et le stand de TFTF est très grand (8mx4m).
Je jette un œil dans le stand PALAZZETTI et je vois exposés 2 poêles, sympathiques au demeurant.
Je jette un œil dans le stand TFTF et je vois exposé … rien. Ils ne sont pas encore arrivés.
Il est midi, les gars avec qui je suis sensé partager ma tente ne sont pas encore arrivé, je vais donc retourner chercher le reste de ce que j’avais convenu d’apporter (présentoirs, table, chaises, affiches, kakémonos (présentoirs pliables), …).
J’appelle mes co-locataires et j’ai cette réponse laconique : « Eh, tu va pas appeler toute les 5 minutes, on t’a dit qu’on était occupé, on vient quand on a fini !».
Ah, ok les gars, pas de souci, c’était juste pour savoir si vous alliez venir un jour, mais bon, je vais m’occuper de mes affaires, promis, je n’appelle plus. Vous avez mon téléphone, du coup, si vous, vous avez besoin, ou si un jour vous passez dans le coin, vous savez me joindre.
En sortant du salon, je passe par le stand « organisation/accueil » et j’entends m’expliquer avec l’organisateur à propos des « copains » d’en face.
Y’a personne, c’est midi, j’avais oublié. Les organisateurs sont partis bouffer. Forcément.
Hop, je me casse, direction CHATEAURENARD.
Sur la route aller (encore heureux que ce ne soit pas sur la route retour », coup de téléphone de mon co-locataire : « On vient de passer déposer le capteur, le ballon et le capteur moquette. Impec. On retourne sur notre chantier, on a du taf ».
Heu, que je dis, table, chaises, y’a aussi, hein ?
« Ah, non, on n’a pas ça, c’est vrai, tu peux apporter une table et des chaises, STP ? ».
Comme c’est demandé gentiment, ok, on va voir ce qu’on peut faire.
Je charge le matos et hop, retour à Aix-Sanatorium.
En arrivant, je retrouve le rejeton placier et je lui demande où se trouve son père.
« Là bas, avec les constructeurs de maison en paille », qu’il me dit en repartant en courant vers un gars en camionnette-benne avec des chèvres à l’arrière…
Ben ouais, les chèvres ça doit faire bio.
Je gare mon Partner et je vais vers le Papa/Organisateur du salon-foire aux bestiaux.
J’attends qu’il soit libre (je ne suis pas comme le sauvage qui viendra couper ensuite notre conversation 5 fois parce que un camion a renversé ses pots d’enduits bio et qu’il ne sait pas après qui gueuler) et j’expose mon léger souci :
« Dites moi, cher monsieur, Vous souvenez vous de moi ? ».
« Je suis ALPILLES-SOLAIRES, vous m’avez démarché pour venir à ce salon, vous vous souvenez ? ».
Œil bovin de mon interlocuteur, visiblement plus dans la fleur de l’age.
« Je partage ma tente avec XXXX » que je précise alors, ne voyant arriver dans ses yeux qu’une espèce de flou rétinien de second ordre.
« Mais, si, Machin de XXXX, avec qui je partage la tente, il a tout payé et j’ai payé à lui.
« Ah oui », qu’il me dit, « Machin, et alors ? ».
Ca y est, il a été touché par la grâce, Mon Dieu ! il a imprimé. Ca a mis le temps pour imprimer, la liaison // c’est moins rapide que l’USB, alors forcément…
« Ben, que je dis, c’est que nous avions convenu que j’étais le seul à exposer des poêles à granulés… »
« Ouais », qu’il me dit. « Ah l’époque c’était vrai. Mais depuis, d’autres sont venus.
« Oui, forcément, c’est mieux de l’apprendre ici que quelques semaines plus tôt, ça évite que j’annule le bazar… »
« Bon, tant pis. Mais non seulement je ne suis pas seul, mais en plus, vous m’avez foutu des « copains » en face. Y’a pas moyen de leur trouver une place ailleurs ? »
Bon, pour PALAZZETTI, c’est râpé, que je continu de dire, assertif, mais pour l’autre, là, TFTF, comme il n’est pas installé, y’a peut-être moyen de le placer ailleurs ?
« TFTF ?, ils ne viennent plus, ils ont déposé le bilan hier », qu’il me dit, le gars.
« Nous allons voir comment réaffecter la place disponible ».
A chaque chose malheur est bon, que je pense alors, naïf que je suis encore…
De toute façon, j’ai placé le matos, j’ai payé, je suis là, alors, y’a plus qu’à aller au bout.
Le plus dur est fait.
Je retourne à la tente pour y placer les affiches , les photos, la table, les chaises, les kakémonos.
J’ouvre la tente en dégrafant soigneusement (je veux dire : pas comme un sauvage) la toile qui sert de porte et j’attache la toile à l’armature en acier.
Forcément, ça bouge un peu. Oh, pas beaucoup, juste assez pour faire rompre l’équilibre au capteur plan placé par les copains à 88° d’angle contre l’armature, à l’autre bout de la tente…
C’est marrant comme ça fait comme dans les films au ralenti : J’ai vu tomber le capteur tout doucement… J’ai bien essayé de le rattraper, mais avec le poids et l’inertie …
Ca a fait : « Ccrasssshhhhhh » et plein de verre pilé dans la tente.
Bon, c’est pas grave, c’est qu’un capteur et je ne suis pas vraiment responsable. Ils auraient pu le mettre à plat ou sur un support, les autres cons. Le mettre presque à la verticale, c’était hyper risqué et même si je ne l’avais pas fait tomber, un autre s’en serait chargé, ou même le vent, dans la nuit…
Mais comme je suis un gars honnête (je vous l’ai déjà dis, ça, non ?) et que je ne veux pas mettre les gens en galère, j’appelle mon colocataire et je lui dis que j’ai cassé le capteur. J’explique les circonstances (limite je me fait engueuler), mais bon, on verra ça après le salon, dans l’immédiat, il faut trouver une solution.
Me sentant quand même un peu responsable, je lui dis que je vais contacter le fournisseur du capteur (celui qui est à l’origine de notre intéressante collaboration) et j’explique le bazar.
Il en a un autre, de capteur, en démonstration. Y’a qu’à venir le chercher.
OK, il est déjà 17h00 (le temps de tout nettoyer et de tout bien ranger), le retourne chez le fournisseur qui n’est pas très loin (heureusement) et je prends le second capteur, je signe le BL et hop, retour à Aix, station Sanatorium.
Je place le capteur comme il faut (c’est à dire pas à 88° en équilibre contre le cadre de la tente mais sur un support à 45° que j’ai pris aussi (180 euros) au fournisseur), faudrait pas qu’on en casse un deuxième.
Tout se passe bien jusqu’au soir, je rentre à la maison. Dodo de bonne heure, demain, je me lève tôt.
Le lendemain matin, pas de souci, il faut être sur la foire vers les 9h00, de toute façon, ça n’ouvre pas avant et j’ai préparé le stand, forcément, y’a pas besoin de se précipiter.
Comme il y a au moins une heure de route, qu’on est vendredi, il faut compter au moins 1 heure pour aller là bas, aussi, départ 8h00.
Trajet impec, arrivée 9h00, à l’ouverture.
Je me rends sur mon stand, décidé à passer ces 3 jours le mieux possible, c’est à dire le moins pire possible.
J’arrive dans l’allée et je vois qu’en face de chez nous (et oui, c’est chez nous maintenant, et pour 3 jours), il y a foule, un peu de mouvement, ça bouge…
Et là : « RE – ARGH !».
Effectivement, le pépé sénile organisateur de mes deux a bien tenu sa promesse. L’emplacement de TFTF a été réaffecté à … PALAZZETTI qui est arrivé un peu plus tôt pour installer ses 15 autres poêles à granulés dans ses maintenant 32m².
Demi-consolation : le troisième larron qui devait partager notre 32m² a récupéré les 16m² restants du stand TFTF.
Nous sommes de nouveau 2 à nous partager nos 32m².
Mon co-locataire arrive vers le 9h30/10h00, forcément, lui, il habite à Venelles (4 minutes), la tête dans le cul, complètement naze, avec une extinction de voix.
Un jour de Salon, forcément, faut que ça arrive à quelqu’un ce truc là.
Là, j’ai passé 3 jours vraiment éprouvants.
Le premier jour, y’avait du monde. Heu, du monde à partir de 15h00 et jusqu’à 17h00.
J’ai pas compris tout de suite, mais on m’a expliqué.
Le matin du vendredi, y’a personne, forcément, les gens bossent et aller au parc de l’Arbois pour te balader, faut vraiment le faire exprès.
Mais à partir de 15h00, le vendredi, c’est tout le personnel du parc d’activité de l’Europole de l’Arbois qui sort du boulot (enfin, les sorties sont échelonnées…).
Alors forcément, y’a foule.
Le deuxième jour, samedi. Pas un chat.
Quand je dis : pas un chat, c’est vraiment ça.
Une journée pour rien.
Le troisième jour, Y’avait les visiteurs du dimanche.
Normalement, les visiteurs du samedi visitent et parfois achètent.
Mais les visiteurs du dimanche, visitent pour sortir [les gamins]/[le chien]/[La grand mère]. Entourez la mention valable.
Pas pour acheter, c’est sur, j’ai vérifié.
Bon, moi, j’avais vendu par anticipation le poêle que mon fournisseur solaire m’avait refourgué à –2000%, alors c’était déjà ça.
Surtout que j’avais que ça à vendre et que mon client est venu le chercher le dimanche après midi, alors mon « copain » d’en face PALAZZETTI qui n’avait rien vendu en 3 jours, forcément, il faisait la gueule.
L’expérience n’a pas été inutile car j’ai pu assister à une méthode de vente assez intéressante :
Mon co-locataire ne vendait pas ses chauffes-eau solaires, non, non, non.
Il les donnait.
Il aurait donné sa mère pour vendre ses PAC, ses adoucisseurs et ses contrats d’entretien.
1 CESI filé pour 1 pack [PAC+Adoucisseur] vendu.
Il n’en a pas donné beaucoup des CESI, les PAC étant interdites de séjour même dans ce salon-ci, il n’a pas compris pourquoi les gens le regardaient bizarrement...
Pour ma part, j’ai fait œuvre de pédagogie, j’ai rencontré des gens sympas. Il en est même qui sont devenus des clients, c’est dire. Pas sur le salon, mais après avoir fait plus amplement connaissance, être venu chez eux faire un devis, leur avoir expliqué les choses comme je les voyait…
Les trois jours sont malgré tout passés comme ils sont passés.
C’est dimanche en fin d’aprem’, il faut ranger.
Comme j’ai vendu (et qu’il est parti) mon poêle à –2000%, il me reste l’autre poêle et le capteur à tubes sous vide à roulettes.
Je charge mon matos dans mon Partner et ma remorque, les affiches, les photos, les kakémonos.
Je m’accorde avec mon co-locataire (il reste encore quelques minutes, profitons-en) pour qu’il restitue le capteur plat et le support, comme ses locaux sont à côté de notre fournisseur commun, il déposera le matos lundi à la première heure et nous verrons avec le fournisseur ensemble (c’est à dire à trois) comment on gère la casse.
Soit.
Là encore, naïf est le petit scarabée.
Dans la semaine qui suit, je reçois un coup de fil du commercial en charge à l’époque de XXXX et ALPILLES-SOLAIRES. Le commercial qui nous avait mis en relation, Machin et moi.
Il m’informe que je n’ai pas rendu le capteur comme il était convenu et qu’il faut qu’on voit ensemble comment il me facture un capteur d’occase.
Heu, là, c’est curieux comme on se sent seul, parfois…
J’explique que le second capteur que j’ai emprunté a été rendu par Machin de la Sté XXXX.
J’explique que le premier capteur a été cassé sous mes yeux parce qu’il avait été mal posé par Machin et qu’il serait pertinent que nous nous partagions les frais, d’une façon ou d’une autre.
Il me répond que Machin a bien rendu un capteur, le sien.
Il reste donc de sortie : un capteur et un châssis avec un BL signé de moi…
Et pour le capteur cassé, il veut bien faire un geste et facture le capteur à 50%, à charge ensuite que nous (Machin et moi) nous prenions le reste en charge.
Bon, là, faut qu’on s’explique avec Machin.
J’appelle Machin et je tombe devant un mur :
« C’est pas moi qui ait cassé le capteur, moi j’ai emprunté un matériel et je l’ai restitué. Je n’ai rien à voir avec toi, tes emmerdes, je les connais pas ».
Heu, quand je vous dis que parfois, on se sent seul…
« Et le châssis à 180 euros ? » que j’ai l’affront de dire…
« J’ai pas emprunté de châssis, je n’ai pas rendu de châssis ! ».
Seul…
Bon, j’appelle mon commercial et j’explique la situation.
Nous trouvons un arrangement.
On laisse tomber le châssis et il me facture le capteur à 50%.
Lorsque j’ai vendu 3 ou 4 kits CESI, on laisse tomber la facture.
Le deal me paraît bien. Trop bien. Il y a forcément un loup, mais où ?
Fin de l’histoire, je suis vacciné, je ne ferais plus de salon ENR sauf pour CHATEAURENARD et FONTVIEILLE. Promis juré.
Et encore, seul.
-----------
Epilogue
C’était l’an dernier. J’ai vendu 5 ou 6 kits de ce modèle, de ce fournisseur.
Depuis, le commercial en question s’est barré depuis plusieurs mois.
Cette semaine, je reçois une facture d’une société d’affacturage, pour le règlement d’un capteur d’occase facturé il y a plus d’un an et jamais réglé.
J’appelle mon fournisseur, enfin le boss car le commercial a maintenant disparu.
Pas de trace d’un quelconque accord, le capteur emprunté doit être payé.
Vous savez quoi ?
J’ai payé.
-
- Expert Solaire
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- Enregistré le : jeu. mai 29, 2008 8:59 am
- Localisation : corent (63)
Bonsoir FRED,
C'est lamentable, bien sur.....
Quand je lis ce genre de choses, je comprend pourquoi certain professionnels deviennent assez "procédurier" pour la réalisation des affaires.
Le fonctionnement par "bonne entente" fini toujours par être cassé par ces co...rd......
C'est dommage pour les gens honnêtes....
Bonne soirée.
C'est lamentable, bien sur.....
Quand je lis ce genre de choses, je comprend pourquoi certain professionnels deviennent assez "procédurier" pour la réalisation des affaires.
Le fonctionnement par "bonne entente" fini toujours par être cassé par ces co...rd......
C'est dommage pour les gens honnêtes....
Bonne soirée.
- patoche
- Maitre Solaire
- Messages : 1292
- Enregistré le : mar. mai 02, 2006 21:42 pm
- Localisation : st julien du pinet 43200
Salut Tous,
Une reflexion du Dimanche matin, entre 2 fêtes....
Nous vivons dans un monde de loups, qui n'a comme règle du jeu que la destruction de son voisin!!!!! Cette société de consommation, nous l'avons créée de toute pièce, et si aujourd'hui même, nous regardons la hotte du Père Noel, ne contient elle pas l'arsenal des meutes de demain. Un petit inventaire rapide:
-les consoles avec toute"une panoplie de héros armés et masqués"
-les jeux statégico/économiques, avec en vainqueur" les maitres absolus du monde et le pouvoir total "
- tous ces jeux, qui vous donnent , encore une fois" une puissance virtuelle"
Ma propre perception de tout ça, me conduis à un constat, qui confirme les dires des posts précédents: dans ce monde, de plus en plus "ouvert", préparons nous à vivre de grands moments de solitude!!!!!
Pour en revenir, au commerce et aux propos de Fred, comment voulez vous que cela se passe autrement, dans ce système ou seul le buisness et roi?????
Depuis de longues années, on a fait tout et n'importe quoi, dans le seul but de gagner, toujours gagner!!!! Démarche normale, si celle ci ne s'était accompagnée de tribus de loups/vendeurs, prêt à tout pour se gaver de marges extraordinaires.
Par ce biais, nous avons vus arriver sur les" marchés", des gens prêts à vous vendre n'importe quoi accompagné de n'importe quoi. En gros on allait pouvoir acheter sa tronçonneuse chez le charcutier, son capteur solaire chez
l'épicier et sa voiture dans la grande surface d'à coté..........
Mais ou son passés les professionnels et les artisans que nous réclamons tous???? Je pense qu'ils ont été absorbés par cette spirale de la conso et pour survivre, beaucoup ont plongés avec ces sirènes du buisness, en oubliant leur rôle premier de satisfaction et de service à leurs clients......
J'ai jeté l'éponge en tant qu'artisan, pour des raisons de santé, mais jusqu'au dernier moment j'avais gardé à l'esprit la satisfaction de mon travail accomplit et celle de mon client.....Utopique aujourd'hui???????
Pour rester sur une note positive ( c'est dans ma nature ), je pense que nous allons retourner vers de vrais valeurs, le virtuel à vécu, et il est temps de se réveiller et d'aider ceux qui apportent un service, à vivre et oublier les "loups" qui eux ont zappés une étape du commerce...........la confiance!!!!!
Excusez j'ai pas pu me retenir, et puis ça fait tellement du bien.......d'exister!
Bonne journée à tous,
Patoche,
Une reflexion du Dimanche matin, entre 2 fêtes....
Nous vivons dans un monde de loups, qui n'a comme règle du jeu que la destruction de son voisin!!!!! Cette société de consommation, nous l'avons créée de toute pièce, et si aujourd'hui même, nous regardons la hotte du Père Noel, ne contient elle pas l'arsenal des meutes de demain. Un petit inventaire rapide:
-les consoles avec toute"une panoplie de héros armés et masqués"
-les jeux statégico/économiques, avec en vainqueur" les maitres absolus du monde et le pouvoir total "
- tous ces jeux, qui vous donnent , encore une fois" une puissance virtuelle"
Ma propre perception de tout ça, me conduis à un constat, qui confirme les dires des posts précédents: dans ce monde, de plus en plus "ouvert", préparons nous à vivre de grands moments de solitude!!!!!
Pour en revenir, au commerce et aux propos de Fred, comment voulez vous que cela se passe autrement, dans ce système ou seul le buisness et roi?????
Depuis de longues années, on a fait tout et n'importe quoi, dans le seul but de gagner, toujours gagner!!!! Démarche normale, si celle ci ne s'était accompagnée de tribus de loups/vendeurs, prêt à tout pour se gaver de marges extraordinaires.
Par ce biais, nous avons vus arriver sur les" marchés", des gens prêts à vous vendre n'importe quoi accompagné de n'importe quoi. En gros on allait pouvoir acheter sa tronçonneuse chez le charcutier, son capteur solaire chez
l'épicier et sa voiture dans la grande surface d'à coté..........
Mais ou son passés les professionnels et les artisans que nous réclamons tous???? Je pense qu'ils ont été absorbés par cette spirale de la conso et pour survivre, beaucoup ont plongés avec ces sirènes du buisness, en oubliant leur rôle premier de satisfaction et de service à leurs clients......
J'ai jeté l'éponge en tant qu'artisan, pour des raisons de santé, mais jusqu'au dernier moment j'avais gardé à l'esprit la satisfaction de mon travail accomplit et celle de mon client.....Utopique aujourd'hui???????
Pour rester sur une note positive ( c'est dans ma nature ), je pense que nous allons retourner vers de vrais valeurs, le virtuel à vécu, et il est temps de se réveiller et d'aider ceux qui apportent un service, à vivre et oublier les "loups" qui eux ont zappés une étape du commerce...........la confiance!!!!!
Excusez j'ai pas pu me retenir, et puis ça fait tellement du bien.......d'exister!
Bonne journée à tous,
Patoche,
C'est en restant à rien faire...qu'on apprend à mal-faire!!!
- superplombier
- Maitre Solaire
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salut
je vois que tous les artisans ont les memes anecdotes, pour ma part depuis quelques annees je n'ai plus d'impayés, j'en ai surtout eu à l'epoque où j'avais du personel et qu'il fallait prendre tout ce qui venait surtout dans les années 90 où le travail etait rare et à bas prix, maintenant je tri mes clients. Dans l'avenir vu la conjoncture je n'aurais peut plus le loisir de prendre les chantiers que je flair sympa en regle general tous mes impayes etaient pour de petites sommes, le client sait que pour une grosse on va attaquer et pense que pour les petites on ne fera rien et la coup du" oh mon chhequier est fini ou ma femme est partie avec mon chequier etc, mais comme plein de petite note font des grosse, par principe je vais jusqu'au bout
la desciption des vendeurs sur le salons m'a fait sourire car bien reelle, le pire est dans le photovoltaique où la c'est la jungle complete, actuellement nombre de vendeur de photocopieurs ou automobile se mettent vendeurs PV, je suis alle au salon energaï à montpelier pour voire des eoliennes (y en avait pas, 500 km alle retour pour rien) il n'y avait que des instalateurs PV qui ne vendent pas quelques choses d'ecolo mais un placement financier
je vois que tous les artisans ont les memes anecdotes, pour ma part depuis quelques annees je n'ai plus d'impayés, j'en ai surtout eu à l'epoque où j'avais du personel et qu'il fallait prendre tout ce qui venait surtout dans les années 90 où le travail etait rare et à bas prix, maintenant je tri mes clients. Dans l'avenir vu la conjoncture je n'aurais peut plus le loisir de prendre les chantiers que je flair sympa en regle general tous mes impayes etaient pour de petites sommes, le client sait que pour une grosse on va attaquer et pense que pour les petites on ne fera rien et la coup du" oh mon chhequier est fini ou ma femme est partie avec mon chequier etc, mais comme plein de petite note font des grosse, par principe je vais jusqu'au bout
la desciption des vendeurs sur le salons m'a fait sourire car bien reelle, le pire est dans le photovoltaique où la c'est la jungle complete, actuellement nombre de vendeur de photocopieurs ou automobile se mettent vendeurs PV, je suis alle au salon energaï à montpelier pour voire des eoliennes (y en avait pas, 500 km alle retour pour rien) il n'y avait que des instalateurs PV qui ne vendent pas quelques choses d'ecolo mais un placement financier
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- superplombier
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voici une anectode que j'ai deja raconte sur:http://photovoltaique.pureforum.net/avi ... -t3829.htm
quand vous faites faires devis et etudes attention aux chiffres que l'on vous annonce
j'ai loupé une affaire à cause d'un surestimation d'une autre entreprise, je m'explique:
deja au depart afin de n'avoir aucun soucis par la suite, je fais une estimation de production à base d'un calcul sur un site d'un bureau d'etude, cette estimation est assez pessimiste, mais je le dis au client, car je prefere revoir le client avec le sourire, en disant je produit plus qu'annonce que le contraire, mais ce n'est pas que sur ce sujet que j'ai trouve le confrere plutot leger, en effet il lui a fait une prevision sur 20 ans comprennant une augmentation de 2% du prix de rachat par an. là il se mouille drolement, car on ne peut connaitre par avance cette augmentation, la preuve je viens de recevoir le taux pour ma facturation de cette année, et c'est de 1.31%. avec une telle etude dans 2 ou 3 ans le client pourra faire un proces à l'installateur, il est à note de plus, que dans les 20 ans il n'a prevu aucune augmentation de l'abonnement, tres fort le collegue
por ce qui est du rendement, c'est exactement les memes pannaeux que je proposais seul l'ondueur change, schnedaer pour lui SMA pour moi, donc meme instalation, le client à meme prefere le prendre malgre 1000 de plus.
donc faites attention aux chiffres annoncé, on leur fait dire ce que l'on veut
quand vous faites faires devis et etudes attention aux chiffres que l'on vous annonce
j'ai loupé une affaire à cause d'un surestimation d'une autre entreprise, je m'explique:
deja au depart afin de n'avoir aucun soucis par la suite, je fais une estimation de production à base d'un calcul sur un site d'un bureau d'etude, cette estimation est assez pessimiste, mais je le dis au client, car je prefere revoir le client avec le sourire, en disant je produit plus qu'annonce que le contraire, mais ce n'est pas que sur ce sujet que j'ai trouve le confrere plutot leger, en effet il lui a fait une prevision sur 20 ans comprennant une augmentation de 2% du prix de rachat par an. là il se mouille drolement, car on ne peut connaitre par avance cette augmentation, la preuve je viens de recevoir le taux pour ma facturation de cette année, et c'est de 1.31%. avec une telle etude dans 2 ou 3 ans le client pourra faire un proces à l'installateur, il est à note de plus, que dans les 20 ans il n'a prevu aucune augmentation de l'abonnement, tres fort le collegue
por ce qui est du rendement, c'est exactement les memes pannaeux que je proposais seul l'ondueur change, schnedaer pour lui SMA pour moi, donc meme instalation, le client à meme prefere le prendre malgre 1000 de plus.
donc faites attention aux chiffres annoncé, on leur fait dire ce que l'on veut
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[quote="patoche"]Salut Tous,
...
Pour rester sur une note positive ( c'est dans ma nature ), je pense que nous allons retourner vers de vrais valeurs, le virtuel à vécu, et il est temps de se réveiller et d'aider ceux qui apportent un service, à vivre et oublier les "loups" qui eux ont zappés une étape du commerce...........la confiance!!!!!
Excusez j'ai pas pu me retenir, et puis ça fait tellement du bien.......d'exister!
Bonne journée à tous,
Patoche,[/quote]
Moi aussi je voudrais resté sur une note possitive. Je fais les mêmes constats que vous sur le fonctionnement discutable de la société actuelle. Mais je suis convaincu que les choses changes très rapidement, les vrais valeurs nous en sommes tous demandeur, de plus en plus, les malfaissants sont de plus en plus rapidement identifié par les consomateurs alors bien sur dès qu'un marché se développe il y a afflut de ce type de personnage. Malheureusement il y aura toujours des personnes pour se faire avoir par ce type de personnages. Nous en avons tous fait l'expérience un jour ou l'autre malheureusement.
Mais aujourd'hui les informations vont très vite.
nous rentrons dans un monde de consomation raisonner, le virage est très sévère certains ne l'ont pas compris (l'automobile), nous sommes déjà nombreux a l'avoir pris sans même nous en rendre compte pour certains. Regarder la consommation de pétrole elle est en chute libre -15% et ce n'est qu'un début. Il ne faudrait que la chute ne soit pas trop forte toutefois.
Mais la crise financière doublé de la crise écologique au moins aussi dangeureuse si ce n'est plus a mon sens a bien été prise en compte en France. J'espère qu'il n'est pas trop tard, mais il est certains pour moi que plus rien ne sera comme avant maintenant le virage a été pris et compris pas beaucoup de personnes qui on donné cette tendance de fond.
Alors j'ai l'espoir aussi et j'agis aussi comme je peux.
...
Pour rester sur une note positive ( c'est dans ma nature ), je pense que nous allons retourner vers de vrais valeurs, le virtuel à vécu, et il est temps de se réveiller et d'aider ceux qui apportent un service, à vivre et oublier les "loups" qui eux ont zappés une étape du commerce...........la confiance!!!!!
Excusez j'ai pas pu me retenir, et puis ça fait tellement du bien.......d'exister!
Bonne journée à tous,
Patoche,[/quote]
Moi aussi je voudrais resté sur une note possitive. Je fais les mêmes constats que vous sur le fonctionnement discutable de la société actuelle. Mais je suis convaincu que les choses changes très rapidement, les vrais valeurs nous en sommes tous demandeur, de plus en plus, les malfaissants sont de plus en plus rapidement identifié par les consomateurs alors bien sur dès qu'un marché se développe il y a afflut de ce type de personnage. Malheureusement il y aura toujours des personnes pour se faire avoir par ce type de personnages. Nous en avons tous fait l'expérience un jour ou l'autre malheureusement.
Mais aujourd'hui les informations vont très vite.
nous rentrons dans un monde de consomation raisonner, le virage est très sévère certains ne l'ont pas compris (l'automobile), nous sommes déjà nombreux a l'avoir pris sans même nous en rendre compte pour certains. Regarder la consommation de pétrole elle est en chute libre -15% et ce n'est qu'un début. Il ne faudrait que la chute ne soit pas trop forte toutefois.
Mais la crise financière doublé de la crise écologique au moins aussi dangeureuse si ce n'est plus a mon sens a bien été prise en compte en France. J'espère qu'il n'est pas trop tard, mais il est certains pour moi que plus rien ne sera comme avant maintenant le virage a été pris et compris pas beaucoup de personnes qui on donné cette tendance de fond.
Alors j'ai l'espoir aussi et j'agis aussi comme je peux.
Cordialement RV45 
