Le chauffage au Canada (ce que j'en ai vu)
Posté : mar. juin 14, 2016 7:34 am
Je vous propose dans ce post de suivre mes pas (et mes observations sur le chauffage de l'habitat) au cours de mon voyage actuel au Canada (et un petit bout d'US). Soyez indulgents sur mes erreurs techniques et grammaticales! Le voyage s'effectue d'Est en Ouest, sur 8 mois. Nous logeons essentiellement chez l'habitant.
1. Le prologue avec notre appartement de Montréal. La majorité des citadins québéquois est chauffée à l'électrique, au moyen de plinthes. Ce n'est pas le cas de notre logement, chauffé au fioul. Vu la taille des tuyaux, je suppose que l'installation fonctionne en thermosyphon. Suite à un certain inconfort en début de saison de chauffe, je consulte le thermostat (commun au petit immeuble de 4 logements). Sauf erreur de ma part on démarre à 17°C et on arrête à 24°C...
Les autochtones nous avaient prévenu: "si tu es chauffé au fioul, régule en ouvrant les fenêtres." Nota: bien que sa façade soit en brique, ce petit immeuble est bel et bien en bois.
2. Une ferme vers Québec. Encore une exception. A l'instar de l'immense majorité des maisons nord américaines, celle-ci n'est pas construite en bois mais en pierre! Le chauffage est par contre typique du coin: des plinthes électriques et un poêle bois en fonte. Ce dernier est logé au sous-sol (inhabité) l'air réchauffé migre au rdc au moyen d'une grille aménagée dans le plancher du rdc.
3. Une autre ferme en Ontario. Une exception de plus. La ferme est hors du réseau électrique. Pour ce faire elle dispose de 2 vastes champs PV. Le chauffage est essentiellement fait avec un poêle bois en fonte. Le propriétaire a également installé un "propane furnace". Ce système est très répandu (mais plus au gaz nat) en Amérique du Nord. L'air ambiant est réchauffé dans ce fourneau puis pulsé par un motoventilateur dans un réseau de gaines aérauliques.
La consommation électrique du motoventilateur nous oblige à nettoyer frénétiquement la neige et la glace présentes sur les panneaux (dehors il fait -20°C). Dans cette province je remarque quelques champs photovoltaiques, chez des particuliers.
4. Des maisons à Détroit et Chicago. Le chauffage y est classiquement assuré par des "furnaces" à air chaud, brûlant du gaz nat. Ces furnaces sont assez bruyants, même si l'installation est bien faite. Je remarque des bâches tendues et soigneusement scotchées sur les fenêtres du sous-sol. Probablement des pare-vapeurs?
Vu à Chicago: un restaurant équipé d'un vaste champ de tubes sous vide. Ambiance bobo et burgers bio.
5. Une ferme en Alberta. Là je tombe sur un fana de l'énergie solaire. Il me fait découvrir les capteurs à air chaud fabriqués à partir de canettes, un four solaire et plein d'autres trucs géniaux et à base de récup'. C'est également cette personne qui m'apprend (honte à moi!) que l'eau est un excellent moyen de stocker l'énergie thermique. Je n'avais pas encore lu le bouquin de l'apper. Sinon la province, berceau des énergies fossiles est chauffée au gaz nat'. Un tissu très dense de gazoducs alimente à peu près tout le monde, même les fermes isolées (enfin bon, je n'ai pas été dans les coins reculés de la province).
6. Une maison forestière en Colombie-Britannique. Le chauffage est essentiellement réalisé au moyen d'un poêle de masse au bois, l'appoint est électrique.
Vu dans la vallée de l'Okanagan: une maison équipée de 14 capteurs plans. Les seuls que j'ai vu sur un bien long voyage!
7. Une maison solaire sur l'île de Vancouver. La maison, de 90 m2 est construite en chanvre et argile. Elle est chauffée passivement via ses larges fenêtres orientées plein sud. Un banc massif en argile récupère également les calories diurnes. Un plancher chauffant assure le relais. Actuellement alimenté par une chaudière électrique de 5 kW. Le propriétaire a pour objectif de coupler cette chaudière à un récupérateur de chaleur de fumier. Il songe également à un CESI.
En conclusion: de ce que je comprends, dans les campagnes les canadiens se chauffent beaucoup au bois. Tronçonner y est souvent un loisir, et le feu de camp une institution (marshmallows obligatoires!). Le gaz nat est très présent, mais concurrencé par l'électrique en Colombie-Britannique, et surtout au Québec. Dans ces pays largement pourvus en énergie bon marché, le solaire thermique est plus le fruit d'une pensée alternative que d'un raisonnement économique. Mon constat lapidaire est probablement influencé par la présence d'innombrables pick-ups à grosses roues et moteur V8 de 6L...
Mes excuses pour le style télégraphique: c'est la 3e fois que je reprends la rédaction de cet article, mon pc étant bien malmené en ce moment.
1. Le prologue avec notre appartement de Montréal. La majorité des citadins québéquois est chauffée à l'électrique, au moyen de plinthes. Ce n'est pas le cas de notre logement, chauffé au fioul. Vu la taille des tuyaux, je suppose que l'installation fonctionne en thermosyphon. Suite à un certain inconfort en début de saison de chauffe, je consulte le thermostat (commun au petit immeuble de 4 logements). Sauf erreur de ma part on démarre à 17°C et on arrête à 24°C...
Les autochtones nous avaient prévenu: "si tu es chauffé au fioul, régule en ouvrant les fenêtres." Nota: bien que sa façade soit en brique, ce petit immeuble est bel et bien en bois.
2. Une ferme vers Québec. Encore une exception. A l'instar de l'immense majorité des maisons nord américaines, celle-ci n'est pas construite en bois mais en pierre! Le chauffage est par contre typique du coin: des plinthes électriques et un poêle bois en fonte. Ce dernier est logé au sous-sol (inhabité) l'air réchauffé migre au rdc au moyen d'une grille aménagée dans le plancher du rdc.
3. Une autre ferme en Ontario. Une exception de plus. La ferme est hors du réseau électrique. Pour ce faire elle dispose de 2 vastes champs PV. Le chauffage est essentiellement fait avec un poêle bois en fonte. Le propriétaire a également installé un "propane furnace". Ce système est très répandu (mais plus au gaz nat) en Amérique du Nord. L'air ambiant est réchauffé dans ce fourneau puis pulsé par un motoventilateur dans un réseau de gaines aérauliques.
La consommation électrique du motoventilateur nous oblige à nettoyer frénétiquement la neige et la glace présentes sur les panneaux (dehors il fait -20°C). Dans cette province je remarque quelques champs photovoltaiques, chez des particuliers.
4. Des maisons à Détroit et Chicago. Le chauffage y est classiquement assuré par des "furnaces" à air chaud, brûlant du gaz nat. Ces furnaces sont assez bruyants, même si l'installation est bien faite. Je remarque des bâches tendues et soigneusement scotchées sur les fenêtres du sous-sol. Probablement des pare-vapeurs?
Vu à Chicago: un restaurant équipé d'un vaste champ de tubes sous vide. Ambiance bobo et burgers bio.
5. Une ferme en Alberta. Là je tombe sur un fana de l'énergie solaire. Il me fait découvrir les capteurs à air chaud fabriqués à partir de canettes, un four solaire et plein d'autres trucs géniaux et à base de récup'. C'est également cette personne qui m'apprend (honte à moi!) que l'eau est un excellent moyen de stocker l'énergie thermique. Je n'avais pas encore lu le bouquin de l'apper. Sinon la province, berceau des énergies fossiles est chauffée au gaz nat'. Un tissu très dense de gazoducs alimente à peu près tout le monde, même les fermes isolées (enfin bon, je n'ai pas été dans les coins reculés de la province).
6. Une maison forestière en Colombie-Britannique. Le chauffage est essentiellement réalisé au moyen d'un poêle de masse au bois, l'appoint est électrique.
Vu dans la vallée de l'Okanagan: une maison équipée de 14 capteurs plans. Les seuls que j'ai vu sur un bien long voyage!
7. Une maison solaire sur l'île de Vancouver. La maison, de 90 m2 est construite en chanvre et argile. Elle est chauffée passivement via ses larges fenêtres orientées plein sud. Un banc massif en argile récupère également les calories diurnes. Un plancher chauffant assure le relais. Actuellement alimenté par une chaudière électrique de 5 kW. Le propriétaire a pour objectif de coupler cette chaudière à un récupérateur de chaleur de fumier. Il songe également à un CESI.
En conclusion: de ce que je comprends, dans les campagnes les canadiens se chauffent beaucoup au bois. Tronçonner y est souvent un loisir, et le feu de camp une institution (marshmallows obligatoires!). Le gaz nat est très présent, mais concurrencé par l'électrique en Colombie-Britannique, et surtout au Québec. Dans ces pays largement pourvus en énergie bon marché, le solaire thermique est plus le fruit d'une pensée alternative que d'un raisonnement économique. Mon constat lapidaire est probablement influencé par la présence d'innombrables pick-ups à grosses roues et moteur V8 de 6L...
Mes excuses pour le style télégraphique: c'est la 3e fois que je reprends la rédaction de cet article, mon pc étant bien malmené en ce moment.