Bonjour,
Le point de la contamination est un sujet sérieux mais loin d'être aussi grave que les opposants aux toilettes sèches ne le laissent supposer.
On constate que ce sont souvent des personnes ou entités qui ont un intérêt dans la filière qu'elles promeuvent [je ne parle pas d'Ottiti ici !]. "L'expert" sera par exemple en lien avec Véolia ou Suez. C'est le problème des conflits d'intérêts que l'on retrouve un peu de partout dans les questions de santé publique, dès que des intérêts financiers entrent en jeu (glyphosate, médiator, nucléaire, perturbateurs endocriniens, hormones, etc.)
Donc on veut faire peur à la populace pour sécuriser un marché et éviter d'ouvrir des brèches dans le monopole. Les experts disent donc: attention, grave danger pour la santé, il reste des microbes, ils vont contaminer les gens, les rendre malade, les faire mourrir, c'est grave, vous êtes inconscients, vous n'y connaissez rien en plus.
Et de prendre des exemples: regardez dans les années 19XX, à la campagne, dans les pays du tiers-monde. Des épidémies énormes, des milliers de morts.
En fait, et comme souvent, c'est la dose qui fait le poison. Nous vivons dans un monde peuplé de bactéries et de microbes. Notre corps est prévu pour cela. Tant qu'il n'y a pas une concentration trop importante, le risque est faible, voir inexistant.
Pour les toilettes sèches, le compostage fait que, même incomplète ou partielle, l'hygénisation a bien lieu, due à la température et au temps qui passe. Dans le cadre familiale, la production de matières contaminées n'est pas si importante pour qu'il y ait des risques sanitaires avérés (sauf à manger la production à la cuillière évidemment).
Ensuite, il y a les bonnes pratiques qui minimisent encore les risques résiduels:
- compostage long (chez nous, minimum 18 mois avec brassage du tas régulier les 6 premiers mois, et deux retournements complets ensuite)
- grillage autour du compost pour empêcher le passage répété de rongeurs
- épendage du compost mûr hors saison de récolte (en automne en général)
- épendage du compost mûr au pied des plantes et non sur les feuilles.
J'aimerai bien savoir si l'un des experts sus-mentionnés serait capable de découvrir un seul foyer de contamination dans mon jardin ou dans un jardin appliquant les mêmes principes ?
Je pense qu'avec ces pratiques, j'écarte le risque sanitaire à coup sûr. De plus, au pire ça ne concerne que ma famille, sans influence sur la population locale.
Bien sûr, en vidant directement le seau des toilettes sur les fraisiers en production et en faisant la cueillette dans la demie-heure suivant l'épandage, ou en vidant le seau sur la patûre de vaches laitières, on pourrait envisager une contamination. Mais c'est un peu extrême, non ? Personne ne fait cela.
De même, dans les centrales d'épuration, on part du principe que comme c'est industriel, c'est maitrisé et qu'il n'y a pas de risque. Mais est-ce que pour autant les boues de centrales épandues dans les champs sont-elles vraiement sûres et sans microbes à 100%. Je n'en suis pas convaincu.
J'ai aussi testé la gastro familliale: le seul problème recensé est la vitesse exponentielle de remplissage du seau et l'état général du malade qui s'oppose à une vidange fréquente.
a+
Beone
PS: ah tiens, on n'a pas encore parlé de ceux qui récupère l'eau de pluie pour la boire.