Je réponds à Pierre et Thierry (pf26 et lebritish) qui ont tous les deux raison.
J'avais envisagé oui d'isoler et des intempéries et de échanges thermiques le réacteur. La solution imaginée par Pierre est exactement ce que j'avais pensé, c'est à dire d'acheter des petites bottes carrées, de les enrubanner (terme technique pour dire de mettre du plastique autour) avec une machine. Mais les enrubannages sur les petites bottes carrées sont rares. Donc plan B, acheter de la bâche mettre les bottes dedans et cerclage + soudure thermique.
Je n'ai pas retenu cette solution car comme l'a très bien expliqué Thierry, j'ai peur de points de chauffe qui pourraient entrainer pyrolyse, méthane, auto-inflamation...
Je viendrais peut être à cette solution uniquement quand j'aurai monitoré le réacteur pour être certain de pas atteindre une "fusion" et donc d'écarter le risque. De plus je compte faire dans une version suivante, un système d'aspersion pour mouiller le brf lors du montage du réacteur, de pouvoir faire baisser la température en cas de surchauffe, voir au pire de luter contre un incendie. Mais c'est pas pour l'immédiat, en tous cas pour cette version.Par expérience de compostage, remouiller le tas permet une meilleure colonisation et un équilibrage. En revanche cela tasse le tas plus rapidement.*
Ni Jean Pain, ni les allemands ne protègent le réacteur que ce soit par une bâche ou pour le thermique. Autre point c'est que les échanges gazeux avec l'extérieur ont leur importance surtout quand le tas n'ait jamais retourné! Faire une ceinture trop étanche, c'est à coup sur favoriser les poches de gaz.
Après je ne l'ai pas exprimé ici, mais j'ai eu une drôle de surprise pas très agréable il y a 2 jours en dépilant les sacs entreposés à l'exterieur, juste à coté du point où m'était livré le brf.
Quand j'ai enlevé le premier rang de sacs, les suivants avaient tous un trou gros comme un fond de tasse à café. Un, deux, trois, ... dix sacs un problème qui se répétait à chaque fois. J'ai eu très peur d'un début d'auto-combustion. Les trous étaient toujours situés immédiatement à proximité des interstices entre les sacs et touchaient le sac du dessus et celui de dessous. Je me suis imaginé une concentration thermique, des échanges gazeux liés à une compression mécanique avec de l'air frais à proximité, bref j'étais dans le calcul scientifique... Jusqu'au moment où je me suis aussi fait la réflexion que pratiquement tous les sacs avaient la tirette de fermeture bleue défaite. Puis de constater que dans chaque trou il y avait un peu de cordelette bleue.
Le fautif? Il s'appelle rat fruitier.

. Et j'ai eu le droit à une belle colonie
Ils ont élus domicile dans le beau tas de sacs et m'ont crevé, les saligots, plus de 60 sacs. faut dire qu'ils avaient droit a une belle thalassothérapie, bien au chaud, avec un paillage bien douillet.....
Avec cette expérience qui me rappelle que nous travaillons avec la nature et pas contre et que donc il faut savoir accepter tous ses hôtes, je me dis que des bottes de pailles plastifiées, cela risque de devenir la destination à la mode pour tous les rats fruitiers rentiers du coin.
*J'ai longuement étudié ce que Jean Pain effectuait ainsi que d'autres concernant le fait de tasser ou pas le broya. J'ai l'impression qu'il n'a pas toujours suivi la même direction. Sur les grosses meules rondes, sans support ils tassaient à la botte pour compacter le broya. Dans son livre on le voit mener une autre expérience sur une serre où il fait passer un bête tuyau de fumisterie dans un tas de compost qu'il n'a pas tassé, mais qui est beaucoup plus petit que l'un de ses meules.
J'ai opté pour ma part de tasser les deux étages du dessous qui sont composés de couches de fumier et de brf. Je prends le risque de créer ainsi des poches de gaz et d'avoir une décomposition beaucoup plus lente. Mais c'est aussi le socle de l'édifice et je dois dire que monter jusqu'à 4m de haut sur des sacs non liés les uns aux autres me posait intellectuellement un défi. à 8 rangs de haut à ce jour je peux attester d'une incroyable stabilité.
je verrais bien si ses étages chauffent et si ils seront décomposé dans 6mois! Autre point ce sont toujours les étages du bas les plus humides surtout avec une bache. Ils reçoivent toutes les percolations du dessus et surtout le phénomène de capillarité avec de surcroit tous les limons qui descendent par gravité et érosions, finissent par faire un bloc bien compact très humide. Je pense que les sacs extérieurs font servir de mèche.
Je ne souhaite pas vous inonder de données et de questions j'ai peur d'être hors sujet. Je ferais cela sur le blog.
J'ai vu Thierry tout à l'heure et j'ai le mini sun. Me manque les deux sondes... Papa nowel broya est passé et m'a livré 20m3 de plus :)
Suis passé chercher du PER en sus pour monter un étage en sus mais cette fois en divisant par deux la distance entre chaque boucle. Il ya bien 25m sur les photos précédentes. là je vais essayer de mettre 75m sur les 3,6x3m...
Encore beaucoup de travail!
merci de votre intérêt à bientôt