Réflexion et aide au dimensionnement d'une installation SCC
Posté : mer. janv. 27, 2021 15:38 pm
Bonjour à tous,
Dans le cadre d’un projet de rénovation énergétique global de mon habitat, j’envisage la mise en place d’un système solaire combiné pour lequel j’aurais besoin d’aide à la configuration et à la conception.
Tout d’abord, je vais tenter de vous décrire mon habitat et son environnement.
J’habite une vieille longère à la campagne au sud de Poitiers dans la Vienne (86). C’est dans une zone tempérée de l’ouest de la France (zone H2). Les températures minimales l’hiver peuvent descendre au maximum à -7°C.
La maison en elle-même est un grand bâtiment de 440 m² au sol, en partie sur 2 étages. Nous en utilisons environ 300 m² pour l’habitation, et la partie à chauffer fait 250 m². Les murs de la maison sont en pierre, d’une épaisseur moyenne de 60cm. Au RDC, ils sont en pierres apparentes dans les pièces de vie, donc non isolés. A l’étage et dans les chambres, il y a une finition placo et de l’isolation. Les portes vitrées et les fenêtres ont des double vitrages 4/20/4. La toiture est totalement non isolée et se compose d’un isorel, d’un vide d’air de 10 à 15cm (épaisseur des poutres) avec un peu de vieille laine de verre de 50 ans tassée et mangée par les rats, puis de plaques de fibrociment recouvertes de vieilles tuiles tige de botte.
La maison est chauffée actuellement par 2 pompes à chaleur Daikin Altherma monophasées de 16 Kw chacune (l’une prenant le relais de l’autre en dessous de 5°C extérieur), ainsi que d’une chaudière à mazout Viessmann de 46 Kw, qui se met en marche à la place des PAC quand il fait au-dessous de -5°C. L’eau de chauffage des PAC, ou de la chaudière, est stockée dans un ballon tampon de 200l. Les PAC produisent de l’eau à 55°C, alors que la chaudière produit de l’eau à 65°c. Le circuit de chauffage est composé de 14 radiateurs acier dimensionnés pour un Delta T de 50, c’est-à-dire pour de l’eau à 65°C. Résultat, quand il fait -3 dehors, et au vu de notre isolation, il est difficile d’avoir plus de 18,5°C dans la maison, alors que nous ciblons 20°…
Notre premier projet pour cette année est de refaire l’isolation, donc la charpente et la toiture vu que nous n’avons pas l’épaisseur nécessaire pour une bonne isolation. Nous avons prévu au-dessus de l’isorel une épaisseur de 50cm de ouate de cellulose qui devrait nous assurer un bon confort thermique l’hiver comme l’été (car l’étage est sous rampant). La toiture de la maison sera ensuite recouverte de tuiles romane canal sur la partie principale et de bacacier sur la partie grange.
Une façade de la maison est exposée plein sud, l’autre plein nord. Nous avons donc la moitié de la toiture au sud et l’autre moitié au nord. La pente de toiture au sud est de 30° et celle au nord d’environ 20°. La maison étant sur une colline, et assez haute, la toiture au sud est très peu visible de l’extérieur, pour ne pas dire pas du tout. Je peux donc mettre en place des supports inclinés à 60° si nécessaire pour poser mes panneaux solaires thermiques et je peux imaginer un système de volets roulants pour masquer une partie des panneaux l’été afin d’éviter la surchauffe.
Nous allons aussi, en même temps que nous refaisons la toiture au printemps, nous occuper du circuit de chauffage, en remplaçant nos vieux radiateurs acier par de vieux radiateurs fonte rénovés (que je récupère sur l’un de mes chantiers). Cela me permettra de surdimensionner un peu mes radiateurs pour pouvoir les faire fonctionner à un Delta T inférieur à 50 (mais pas à 30).
Notre second chantier de rénovation énergétique, prévu pour l’année prochaine, concerne toute la partie Chaufferie et équipements de la toiture. Nous souhaitons remplacer les PAC qui ont 12 ans, et la chaudière fioul qui a 17 ans, par une Chaudière à granulés de 35 Kw et des panneaux solaires thermiques, ainsi qu’une installation photovoltaïque en autoconsommation. Le matériel de chauffage serait composé d’une chaudière granulés de 35 Kw (certainemenet une Froling PE1 Pellet), d’un ballon à stratifcation solaire Froling à module FW (ECS + chauffage) de 1250 ou 1500l avec station solaire et quelques panneaux solaires thermiques (6, 8 ou plus, ou moins en fonction de l’étude). La régulation de température sera faite par une sonde Lambda extérieure reliée à la chaudière, et des têtes thermostatiques domotisées sur chacun des radiateurs, et non plus avec un thermostat central actionnant le circulateur comme à ce jour.
Nous complèterons notre installation de panneaux photovoltaïques en autoconsommation pour environ 20 Kwc, histoire de faire baisser un peu la facture énergétique. Toute la partie solaire (thermique + photovoltaïque) sera installée sur le bacacier de la grange, exposé plein sud.
Au vu de ces éléments, j’aimerais l’avis des spécialistes. Sachant que nous n’aurons pas de plancher chauffant, mais des radiateurs fonte dimensionnés pour un Delta T de 45, une isolation correcte, une grande surface à chauffer dans de l’ancien, est-ce que mettre en place du solaire thermique en SSC aura un intérêt dans mon contexte, en dehors de l’intérêt écologique ? Je parle d’un intérêt financier, bien sûr…
Je suis novice en la matière et parcours le forum à la pêche aux infos, mais j’avoue que me lancer dans ce projet m’inquiète un peu. Quel peut être le retour sur investissement d’une telle installation. Un de mes amis dans l’est semble satisfait d’avoir mis en œuvre une installation Sonnenkraft avec 6 panneaux dans une vieille maison ancienne de 250 m²…Je me dis pourquoi pas moi…
Pour que ça fonctionne dans mon contexte, combien faudrait-il que je mette de panneaux solaire thermiques sur mon installation en complément de mon chauffage granulés ? Quel volume pour le ballon à stratification pour absorber la surchauffe éventuelle ? 1 250 ou 1 500l ?
Merci pour toutes les pistes qui pourraient m’être utiles…
Bonne journée.
François
Dans le cadre d’un projet de rénovation énergétique global de mon habitat, j’envisage la mise en place d’un système solaire combiné pour lequel j’aurais besoin d’aide à la configuration et à la conception.
Tout d’abord, je vais tenter de vous décrire mon habitat et son environnement.
J’habite une vieille longère à la campagne au sud de Poitiers dans la Vienne (86). C’est dans une zone tempérée de l’ouest de la France (zone H2). Les températures minimales l’hiver peuvent descendre au maximum à -7°C.
La maison en elle-même est un grand bâtiment de 440 m² au sol, en partie sur 2 étages. Nous en utilisons environ 300 m² pour l’habitation, et la partie à chauffer fait 250 m². Les murs de la maison sont en pierre, d’une épaisseur moyenne de 60cm. Au RDC, ils sont en pierres apparentes dans les pièces de vie, donc non isolés. A l’étage et dans les chambres, il y a une finition placo et de l’isolation. Les portes vitrées et les fenêtres ont des double vitrages 4/20/4. La toiture est totalement non isolée et se compose d’un isorel, d’un vide d’air de 10 à 15cm (épaisseur des poutres) avec un peu de vieille laine de verre de 50 ans tassée et mangée par les rats, puis de plaques de fibrociment recouvertes de vieilles tuiles tige de botte.
La maison est chauffée actuellement par 2 pompes à chaleur Daikin Altherma monophasées de 16 Kw chacune (l’une prenant le relais de l’autre en dessous de 5°C extérieur), ainsi que d’une chaudière à mazout Viessmann de 46 Kw, qui se met en marche à la place des PAC quand il fait au-dessous de -5°C. L’eau de chauffage des PAC, ou de la chaudière, est stockée dans un ballon tampon de 200l. Les PAC produisent de l’eau à 55°C, alors que la chaudière produit de l’eau à 65°c. Le circuit de chauffage est composé de 14 radiateurs acier dimensionnés pour un Delta T de 50, c’est-à-dire pour de l’eau à 65°C. Résultat, quand il fait -3 dehors, et au vu de notre isolation, il est difficile d’avoir plus de 18,5°C dans la maison, alors que nous ciblons 20°…
Notre premier projet pour cette année est de refaire l’isolation, donc la charpente et la toiture vu que nous n’avons pas l’épaisseur nécessaire pour une bonne isolation. Nous avons prévu au-dessus de l’isorel une épaisseur de 50cm de ouate de cellulose qui devrait nous assurer un bon confort thermique l’hiver comme l’été (car l’étage est sous rampant). La toiture de la maison sera ensuite recouverte de tuiles romane canal sur la partie principale et de bacacier sur la partie grange.
Une façade de la maison est exposée plein sud, l’autre plein nord. Nous avons donc la moitié de la toiture au sud et l’autre moitié au nord. La pente de toiture au sud est de 30° et celle au nord d’environ 20°. La maison étant sur une colline, et assez haute, la toiture au sud est très peu visible de l’extérieur, pour ne pas dire pas du tout. Je peux donc mettre en place des supports inclinés à 60° si nécessaire pour poser mes panneaux solaires thermiques et je peux imaginer un système de volets roulants pour masquer une partie des panneaux l’été afin d’éviter la surchauffe.
Nous allons aussi, en même temps que nous refaisons la toiture au printemps, nous occuper du circuit de chauffage, en remplaçant nos vieux radiateurs acier par de vieux radiateurs fonte rénovés (que je récupère sur l’un de mes chantiers). Cela me permettra de surdimensionner un peu mes radiateurs pour pouvoir les faire fonctionner à un Delta T inférieur à 50 (mais pas à 30).
Notre second chantier de rénovation énergétique, prévu pour l’année prochaine, concerne toute la partie Chaufferie et équipements de la toiture. Nous souhaitons remplacer les PAC qui ont 12 ans, et la chaudière fioul qui a 17 ans, par une Chaudière à granulés de 35 Kw et des panneaux solaires thermiques, ainsi qu’une installation photovoltaïque en autoconsommation. Le matériel de chauffage serait composé d’une chaudière granulés de 35 Kw (certainemenet une Froling PE1 Pellet), d’un ballon à stratifcation solaire Froling à module FW (ECS + chauffage) de 1250 ou 1500l avec station solaire et quelques panneaux solaires thermiques (6, 8 ou plus, ou moins en fonction de l’étude). La régulation de température sera faite par une sonde Lambda extérieure reliée à la chaudière, et des têtes thermostatiques domotisées sur chacun des radiateurs, et non plus avec un thermostat central actionnant le circulateur comme à ce jour.
Nous complèterons notre installation de panneaux photovoltaïques en autoconsommation pour environ 20 Kwc, histoire de faire baisser un peu la facture énergétique. Toute la partie solaire (thermique + photovoltaïque) sera installée sur le bacacier de la grange, exposé plein sud.
Au vu de ces éléments, j’aimerais l’avis des spécialistes. Sachant que nous n’aurons pas de plancher chauffant, mais des radiateurs fonte dimensionnés pour un Delta T de 45, une isolation correcte, une grande surface à chauffer dans de l’ancien, est-ce que mettre en place du solaire thermique en SSC aura un intérêt dans mon contexte, en dehors de l’intérêt écologique ? Je parle d’un intérêt financier, bien sûr…
Je suis novice en la matière et parcours le forum à la pêche aux infos, mais j’avoue que me lancer dans ce projet m’inquiète un peu. Quel peut être le retour sur investissement d’une telle installation. Un de mes amis dans l’est semble satisfait d’avoir mis en œuvre une installation Sonnenkraft avec 6 panneaux dans une vieille maison ancienne de 250 m²…Je me dis pourquoi pas moi…
Pour que ça fonctionne dans mon contexte, combien faudrait-il que je mette de panneaux solaire thermiques sur mon installation en complément de mon chauffage granulés ? Quel volume pour le ballon à stratification pour absorber la surchauffe éventuelle ? 1 250 ou 1 500l ?
Merci pour toutes les pistes qui pourraient m’être utiles…
Bonne journée.
François