Bonjour à tous,
Bonjour Rémi.450.
Rémi, tu as raison et ... tort, mais raison quand même.
L'utilisation d'un avis technique existant par "extension" apporte la possibilité pour un fabricant qui ne fabrique pas un matériel de pouvoir intégrer cette fourniture à l'ensemble de sa gamme.
C'est une bonne chose, dans un esprit de cohérence globale d'entreprise.
Ce qui est moins bien, c'est que certains distributeurs utlisent ce procédé pour labelliser en leur nom des produits importés et s'en revendiquer fabricant... Pas bien!
Mais le jeu, c'est aussi pour le client de s'informer de tout ça et de savoir où le matériel est fabriqué, par qui, ... afin qu'en cas de souci, ce soit bien le fabricant qui assume ses responsabilités, pas trop trop diluées à être passées d'intermédaires en intermédiaires.
Le cas d'EOLE SOLAIRE est un peu plus particulier.
Un petit tour sur
www.societe.com et le résultat de la requête sur EOLE SOLAIRE donne ceci:
http://www.societe.com/cgi-bin/recherche?rncs=494192479
Que constatons nous:
1- Que la société en question n'a que 2000 euros de capital (ce n'est pas beaucoup, même pour un distributeur). Ce qui permet de croire qu'il n'existe pas de stock et que tout est acheté et revendu sur affaires. La couverture financière (provisions pour risques, garanties, ...) même si elle est obligatoire, n'est pas assurée sérieusement. Comment se comportera l'entreprise lorsqu'un litige sérieux apparaitra sans que celle ci puisse se retourner contre son ou ses fournisseurs étrangers à la communauté européenne... Le dépot de bilan permettra de donner une fin rapide à tout souci.
2- Que la société ne fonctionne avec qu'un seul bonhomme (SARL Unipersonnelle). 2 cas sont à considérer pour une entreprise constituée en EURL qui doit avoir une couverture nationale (je ne parle pas de l'artisan électricien du coin de la rue): Où cet actionnaire n'a confiance en personne, ou personne n'a confiance en cet actionnaire... Dans les 2 cas, c'est pas bon signe.
3- Qu'une recherche un peu plus poussée (liens croisés en bas de page)montre que l'actionnaire unique a déjà une entreprise en liquidation (jugement de cloture après cession).
Voyons maintenant l'annonce, qui me fait hérisser les peu de cheveux que j'ai encore sur la tête (non je déconne, j'en ai encore assez pour un gars de mon age):
La supraconductivité!
C'est quoi la supraconductivité?
Vous ne savez pas, regardez ici:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Supraconductivit%C3%A9
Faisons bref: C'est l'annulation de la résistance électrique et du champ électrique dans des matérieux lorsque ceux-ci sont soumis à de basses températures.
De moins en moins basses, je vous l'accorde, les physiciens parlent maintenant de supraconductivité à "hautes températures" (jusqu'à 133K soit
-140°C...).
C'est un phénomène et non une technologie!
Mais alors, pour des capteurs à tubes sous vide, ça veut dire quoi?
RIEN.
C'est hors contexte, hors propos, hors sujet.
Un peu comme si je vous disais que votre ordinateur est ultra-transparent, que votre voiture est ultra-dense ou que votre patron est super-sympa. Ca veut rien dire du tout (surtout pour votre patron, qui ne vous garde que parce qu'il n'a pas trouvé moins cher...).
Et bien, supraconducteur, pour un capteur solaire à tubes sous vide, ça veut rien dire non plus.
Il est a déplorer (je le crains, hélas), que ce terme, délà relevé sur le site marchand d'un distributeur/importateur de capteurs solaires à tubes sous vide aussi certifiés par le CSTB, ait été lu par le rédacteur de cet article vantant les mérites du capteur à tubes EOLE... Sans en connaitre ni la signification, ni être capable d'en juger de la pertinence. Ca fait juste "Bien". C'est vendeur et ça permet d'argumenter sur les performances sans nul doute exceptionnelles de ce matériel.
Les performances, tiens, parlons-en.
Les performances (n0, a1 et a2), appliquées à la surface d'entrée du capteur, ne sont ni bonnes ni mauvaises. Les capteurs plans moyens ne font pas mieux.
MAIS en
surface d'entrée, en sachant que le rapport (R) de la surface d'entrée par la surface hors tout donne globalement:
R= 0,6 pour un capteur à tubes sous vide (vérifiez, c'est bien souvent le cas);
R= 0,9 pour un capteur plan.
Le rapport des rapports -sic- donne donc un désavantage au capteur à tubes sous vide par rapport au capteur plan de ... - 35%.
Mais tout capteur doit être considéré en fonction de son coût d'achat car si je suis face au choix suivant, lequel des 2 capteurs dois-je retenir:
Un capteur cher et très performant ou un capteur pas cher mais pas performant?
Dans les 2 cas, nous devons effectuer une petite analyse de la valeur, analyse que vous pouvez très facilement faire en appliquant le calcul suivant (déjà évoqué par Pierre dans un autre Post):
PRIX HT / Surface en m² Hors tout / Rendement par rapport à la surface HT, à DT=30°C et H=500W/m².
Rendement par rapport à la surface HT, à DT=30°C et H=500W/m² : Vous l'avez ici pour certains capteurs:
http://www.alpilles-solaires.fr/Details ... teurs.html (avant dernière colonne de droite).
Surface en m² Hors tout: Vous l'avez dans le même lien.
Prix: le montant est marqué sur le chèque que vous vous apprétez à faire. (bon d'accord, faut retrancher la TVA... m'enfin avec une calculette ça doit le faire). Attention cependant à ne pas faire d'amalgamme: Le prix est supposé être celui de l'achat d'un capteur nu, sans prestation (installation, pose, ...) qui induit forcément des sur-coûts.
Si on vous offre un capteur "pas terrible", il restera "pas terrible" en valeur relative, par rapport à certains autres, bien meilleurs, mais pour vous, il sera "intéressant" car la quantité d'énergie produite au regard de l'investissement restera importante...
Les chiffres que vous allez obtenir doivent vous permettre de classer vos capteurs, un chiffre "petit" vous donnera le capteur le plus intéressant, un chiffre "grand" vous donnera un capteur moins intéressant.
Retenez les ordres de grandeurs:
En dessous de 300, les matériels ne sont pas nombreux, ils peuvent être considérés comme très intéressants. Des capteurs d'occasion, bradés, données font bien sur partie de cette catégorie.
Entre 300 et 400, nous dirons que l'on est dans la moyenne des achats qualifiés de raisonnables. C'est un achat sensé, sans être une "affaire". Un particulier auto-constructeur, sans oportunité particulière, achetera probablement à ce niveau.
Entre 400 et 500, c'est cher. Mais il peut exister des raisons à acheter un matériel plus cher: disponibilité, réseau particulier, aide, garanties étendues, réseaux professionnels, ... Un professionnel achetera probablement à ce niveau.
Au dessus de 600, c'est de l'escroquerie, ni plus, ni moins.
Prenons notre capteur EOLE:
Le prix est de 990 euros HT.
Le rendement, à DT=30°C et H=500W/m² est de 0,35.
La surface HT est de 2,09m².
990/2,09/0,35=1350
1350! , pas 600, pas 700 ni même 900 ou 1000.
1350!
Loin de moi l'idée de vouloir dénigrer qui que ce soit.
Nous sommes dans une société de libre échange, dans une société où le commerce est libre. les prix sont libres.
Les acheteurs libres aussi d'acheter.
L'important étant de donner à ces acheteurs la possibilité de pouvoir comparer objectivement...
Allez, assez rigolé, bonne nuit à tous.
Cdt,