Quand on habite en location, et que l'installation de chauffage est historiquement prévue pour fonctionner en thermosiphon et à haute température.. (avec des tuyaux de 2 pouces... et des vannes industrielles)... et que la chaudière à charbon est remplacée par une chaudière fioul.. qui finalement est remplacée par une chaudière gaz à condensation... cette installation commence à faire désordre.
Quelques principes d'une installation en thermosiphon :
* les axes horizontaux sont difficiles à chauffer : l'eau circule moins.. donc on surdimensionne les extrêmes.
* les axes verticaux sont plus efficaces.. au moment le plus froid, le radiateur du 1er sera bien plus efficace.
Que se passe-t-il quand on passe d'un thermosiphon à une circulation forcée :
* le radiateur du 1er reste à sa puissance nominale
* les extrémités horizontales jouissent d'une surpuissance qui génère de la surchauffe dans les pièces périphériques.
Deux choix :
* brider les extrêmes.. en restant en haute température pour chauffer convenablement le 1er.
* brider l'installation, et augmenter la puissance du radiateur du 1er.
La première solution est celle utilisée par tout chauffagiste qui ne veut pas se faire chier. L'ajout de vannes thermostatique va faire le nécessaire. Et de toute façon, c'est le client qui paye le gaz hein...
La deuxième solution demande plus de tact.. et permet de faire des économies d'énergies : une chaudière à condensation qui tourne à 60°... avec un retour chaud... ne condense pas. Donc, c'est trop cher pour ce que ça ne rapporte pas.
Comment faire pour augmenter la puissance.. d'un gros fonte. Sans le remplacer ?
Simple : augmenter la vitesse de l'air qui gravite autour, afin de le déposséder de tous ses calories : le retour sera à température ambiante. (La chaudière va adorer)
Pour se faire : il faut ventiler.

3 ventilateurs de 12cm . (Récup d'un refroidisseur de serveur)
ça fait du bruit, mais ça récupère suffisamment de calories pour faire passer la températures de la pièce à quelque chose de confortable avant d'aller se coucher.
Rappel, en région parisienne, les maisons sont RARES. Ce qui est RARE est horriblement cher. La solution du déménagement était inconcevable.
Ces ventilateurs étaient pilotés avec un thermostat programmable : hors de question de se faire réveiller à 2h du matin par un barouf du diable.. quand la chaudière est au ralenti.
Un isolant mince a été ajouté à l'arrière du radiateur, afin d'éviter de voir trop de calories traverser le mur.
Ce bricolage nous aura servi 7 ans. Ensuite on en a eut marre du bordel et de la politique locale consistant à faire rentrer un maximum de personnes au M2.. Et on a changé de région, changé de vie... et pinaiz, ça fait du bien.
Il n'en reste pas moins que ce montage aura fonctionné.
J'en a fais une 2ème version pour une pièce mal isolée du RdC, à base de ventilateurs de 20cm de PC. tout aussi efficace, mais beaucoup moins bruyant. L’inconvenant, c'est que comme ce n'était pas carrossé.. fallait pas laisser traîner un truc ou ... ses doigts.. car ça fait mal !
Nos successeurs auront une facture de gaz bien plus salée que la notre. (déjà parce que mon chauffe eau solaire : je l'ai embarqué... et puis parce qu'on travaillait à très basse température la plus part du temps).
Je n'ai pas inventé la poudre. Ni l'eau tiède. J'ai simplement réutilisé 2 principes que j'ai croisé sur mon chemin : le radiateur soufflant de 2000w qu'on trouve à 20 balles dans tout les magasins de bricolage au moment de l'hiver : Un max de puissance, une petite surface.. Pour augmente l'échange, on ventile.
La même chose est utilisé dans les chauffage de grande surface : beaucoup de calorie à envoyer dans la pièce, on ventile l'échangeur dont la surface est limitée par l'espace disponible au dessus des portes; (et puis parce qu'un échangeur par convection va prendre 10 fois plus de place, et coûter cher)
Dans ma nouvelle maison, je vais tenter de surdimensionner au maximum les radiateurs.. pour ne jamais avoir besoin de relancer ce truc qui fait du bruit.